Si vous suivez l’actualité du monde du livre, et particulièrement les réseaux sociaux comme Instagram, vous n’avez pas pu passer à côté du développement de l’auto-édition.
De plus en plus de gens aspirent à écrire un livre, les éditeurs croulent sous les manuscrits, mais les élus sont peu nombreux. Une situation assez décourageante pour les écrivains en herbe qui essaient de se faire éditer et qui se tournent souvent vers l’auto-édition après avoir essuyé un certain nombre de refus d’éditeurs classiques.
Certains auteurs connus quittent même les éditions classiques pour s’auto-publier et devenir auteurs indépendants ! A l’image de Joël Dicker qui, ne trouvant plus les conditions qu’il désirait chez De Fallois, a créé sa propre structure dédiée à ses romans. Ou encore Kylian Mbappé qui, n’ayant pas trouvé l’éditeur qui lui fallait pour la BD racontant sa vie, a financé lui-même les quelques centaines de milliers d’exemplaires prévus !
Alors, comment ce monde « parallèle » fonctionne-t-il ? Est-ce facile de se faire auto-éditer ? Et quid de la distribution de votre livre ?
Voilà un article où je vous propose un tour d’horizon pour comprendre comment faire publier un livre numérique ou papier en auto-édition. Et, petit bonus, vous retrouverez plus bas l’interview de Caroline Verstaen, auteure qui s’est lancée dans l’auto-édition et qui nous raconte son expérience !
L’auto-édition : une simple mode ?
Tout d’abord, pour celles et ceux qui ne sauraient pas encore ce qu’est l’auto-édition (sait-on jamais…), ce terme recouvre la publication d’un ouvrage au format papier ou en version numérique, par son auteur et sans passer par une maison d’édition classique. Il s’agit donc d’un mode d’édition différent de l’édition à compte d’éditeur (ce qui nous vient en tête en premier quand on pense à l’édition d’un livre, lorsque l’éditeur engage son argent et rémunère l’auteur) et de l’édition à compte d’auteur (l’auteur paie l’éditeur pour faire le travail).
Pourquoi recourir à l’auto-édition ? Plusieurs raisons peuvent pousser quelqu’un à choisir cette voie :
- l’auteur amateur qui ne cherche pas à faire de l’argent avec ses livres et qui les publie par simple plaisir ;
- l’auteur qui cherche la liberté créative complète, sans ligne éditoriale imposée, sans contrat d’édition ni contraintes à respecter ;
- l’auteur ayant envoyé son manuscrit à nombre d’éditeurs sans succès et qui cherche un autre moyen de se voir publié ;
- l’entrepreneur qui désire, à côté d’autres activités rémunératrices, proposer un livre à la vente tout en maîtrisant le processus de A à Z et en gagnant un plus gros pourcentage des ventes de son livre.
L’auto-publication n’est pas un phénomène nouveau, mais elle a pris de l’ampleur au début des années 2000 avec la possibilité de distribuer des livres au format numérique et la facilité de lecture avec une liseuse. Depuis, le nombre de livres auto-édités ne cesse de croître : 10% des livres enregistrés au dépôt légal français en 2010, 17% en 2016, sachant que tous les auteurs ne font pas la démarche de s’y inscrire. Dans cet article, nous parlerons surtout du marché francophone, mais la production de livres auto-édités en anglais n’est pas en reste : une croissance de 40% entre 2017 et 2018 pour 1.68 millions de titres, version papier ou ebook, sans compter le catalogue Kindle d’Amazon !
Côté lecteurs également, les livre auto-édités ont la cote ! En 2022, un quart des livres du top 100 des ventes d’Amazon sont l’œuvre d’auteurs sans maison d’édition. Il est donc clair que ce phénomène n’a rien d’une mode.
Dans les évènements littéraires, l’auto-édition s’impose petit à petit comme un acteur à part entière : à Livre Paris par exemple où l’année 2019 a vu les plateformes d’auto-édition et les auteurs être mieux pris en compte. En 2018, le prix Renaudot a même créé la surprise en intégrant un livre auto-édité chez Amazon dans sa sélection !
Aujourd’hui, une dizaine d’acteurs se partagent le marché français des plateformes d’auto-édition, alors que la première plateforme, TheBookEdition, était bien seule lors de sa création en 2007. Nommons Librinova, Bookelis, Amazon ou Kobo pour ne citer que les plus connues.
Tous les sujets et formats sont autopubliés, y compris le théâtre et la BD, même si certains – polar, romance et science-fiction – sont majoritaires.
Bien sûr, ce mode d’édition souffre encore de certains préjugés tenaces. Le fait, par exemple, qu’il serait réservé aux auteurs pas assez bons pour les maisons d’édition ! J’ai pu en faire personnellement l’expérience avec les quelques livres que des auteurs auto-publiés m’ont fait parvenir gratuitement : même si certains étaient très agréables à lire, le nombre de coquilles encore présentes est clairement plus élevé que dans un livre sortant d’un éditeur classique, et le style était parfois vraiment faible et désagréable à lire…
Evidemment, ce n’est pas le cas de tous les titres et le meilleur côtoie le moins bon : plus le monde de l’auto-édition grandit et évolue et moins ces préjugés sont fondés. Pour Eric Lafraise, chef de marché littérature et savoir chez Cultura, « L’auto-édition prend de plus en plus d’importance et devient une des composantes du monde du livre. De nombreux textes de qualité y sont publiés et des auteurs peuvent ainsi émerger et rejoindre l’édition traditionnelle. Il nous semblait logique de pouvoir intégrer ce nouveau mode de publication pour aller y chercher les talents de demain. » Citons par exemple les parcours d’Agnès Martin-Lugand ou d’Aurélie Valogne qui, publiées dans un premier temps en auto-édition, se sont vues repérées par la filière classique pour devenir d’immenses succès littéraires ! La seconde faisant même partie des 10 auteurs les plus vendus en France entre 2016 et 2020.
Comment se faire auto-éditer ?
Lorsqu’un auteur décide de s’auto-éditer, il n’est pas facile de s’y retrouver dans la jungle des offres en ligne ! Même si, paradoxalement, il n’a jamais été aussi facile de produire son propre livre.
Citons l’exemple de Cultura, grande chaîne de magasins française bien connue, qui s’est associée à la plateforme d’auto-édition Librinova, pour vous permettre de publier votre manuscrit, aussi bien en numérique qu’en papier. Certaines prestations telles que séances de dédicaces et de rencontres avec les lecteurs en magasins sont même proposées. Depuis 2019, cinq livres sont choisis par Librinova pour participer à la sélection Talents Cultura, une chance de voir peut-être son livre primé et largement présenté au public !
Plus généralement, de nombreuses plateformes d’auto-édition permettent de distribuer un livre dans les grandes enseignes, ce qui permet au lecteur de le commander sur place. Chez Cultura par exemple, le livre peut être commandé et réceptionné en magasin, grâce à l’intermédiaire du fichier interprofessionnel du livre, DILICOM. Si votre livre y est référencé, vous pouvez même demander à Cultura d’en commander quelques exemplaires à mettre en rayon.
A la Fnac également, un partenariat avec Kobo Writing Life garantit un soutien marketing aux auteurs de textes publiés dépassant 800 ventes en une année : mise en avant sur le site de la Fnac et fiche au nom de l’auteur, voir mise en avant en magasin et dédicaces pour les plus grands succès.
Publier un ouvrage sans faire appel à ce genre de sites vous demanderait de mettre en œuvre tout le processus d’édition par vous-même (ce qui est faisable mais demande du temps !) : corriger et mettre en forme votre maquette, trouver un imprimeur, vous occuper du stockage et de la livraison, gérer vous-même le côté administratif (déposer un livre à la Bibliothèque nationale de France et obtenir un ISBN auprès de l’AFNIL sont des étapes administratives nécessaires pour vendre en France) et le référencement, puis vous occuper de la commercialisation et de la promotion. Autant dire que ce n’est pas à la portée de n’importe quelle personne qui publie son premier livre…
La diversité des plateformes en ligne
Grâce aux plateformes en ligne, tout devient beaucoup plus facile. Publier un ouvrage ne demande plus autant de compétences ! Vous vous chargez d’écrire votre livre, la plateforme s’occupe de tout ou d’une partie des étapes suivantes, en fonction de l’offre que vous allez choisir. Chaque plateforme propose son propre « manuel » qui vous explique comment publier et offre des conditions différentes. Faites notamment attention aux points suivants :
- exhaustivité du service d’édition (possibilité d’une relecture, formatage du livre, mise en page…) et variabilité des frais d’édition
- possibilité de créer un site d’auteur
- présence ou non d’une commission sur les ventes et son montant
- service d’impression sur demande des ebooks et son prix (certaines offres proposent quelques exemplaires du livre gratuits)
- possibilités de référencement, enregistrement d’un ISBN, notamment pour être commandable en librairie
- offres de promotion pour votre livre
Voici quelques plateformes parmi les plus connues :
- Publier votre livre avec The Bookedition
- Publier votre livre avec Librinova
- Publier votre livre avec Publishroom
- Publier votre livre avec Bookelis
- Publier votre livre avec Iggybook
- Publier votre livre avec Amazon
Certains sites vous proposent même des comparatifs entre plateformes, par exemple ici ou ici.
Le côté administratif de la publication d’un livre
Les libraires et les bibliothécaires connaissent bien ce numéro, le fameux ISBN, et son code-barres au dos des livres. Cet ISBN est-il obligatoire pour un ouvrage auto-édité ? Oui, si vous désirez que votre livre soit largement disponible, notamment à la commande en librairie ou sur des sites en ligne comme Amazon ou la Fnac. Non, si vous souhaitez simplement produire votre livre sans le vendre ou en ne le diffusant que dans votre cercle privé.
Comment obtenir ce sésame si vous désirez diffuser largement votre oeuvre (et si vous êtes en France) ? Il suffit d’en faire la commande sur le site de l’AFNIL en suivant leurs indications, et il ne vous en coûtera que quelques dizaines d’euros.
Autre démarche nécessaire lorsque vous vendez votre livre en dehors du cercle de vos proches : le dépôt à la Bibliothèque nationale de France (votre livre dans une grande bibliothèque, ça sonne bien, non ?). Pour cela, vous aurez besoin d’un ISBN, de remplir un formulaire (quelques explication sur le site de Librinova) et de le renvoyer avec une copie de votre livre à la BnF.
Pour terminer, il vous faudra aussi rédiger des mentions légales et les faire figurer sur la 4e de couverture. Je vous conseille la page sur le sujet chez The Bookedition, tout y est expliqué !
Si vous habitez hors de France, les démarches peuvent être différentes. Le plus simple est de vous renseigner auprès de la plateforme d’auto-édition que vous avez choisie. Pour les Suisses, voilà le site qui concerne l’ISBN et le dépôt est à faire à la Bibliothèque nationale suisse.
L’exemple d’une auteure auto-éditée
Comme rien ne vaut une expérience de première main pour comprendre comment ce processus de publication se passe, je vous propose d’écouter Caroline Verstaen, auteure de « Tremper sa plume dans l’encre de l’amour », un recueil de textes personnels, nous parler de son expérience de la publication de ce premier livre grâce à la plateforme The Bookedition.
J’ai suivi tout le cheminement de Caroline, de la création de ses textes jusqu’à l’arrivée du livre papier (dont vous avez vu la magnifique couverture sur la miniature de cet article !). Son récit illustre bien que produire son propre livre n’est pas si compliqué, à condition de bien s’entourer et d’utiliser le matériel que la plateforme que vous choisirez met à votre disposition.
D’ailleurs, si vous avez vous aussi besoin d’un accompagnement en graphisme pour la production de votre livre, n’hésitez pas à contacter Anaïs Noëla, dont Caroline nous parle dans le podcast et que je connais également : une vraie créative qui saura faire de votre livre une oeuvre d’art 🙂 Et si le livre de Caroline vous appelle, vous pouvez le commander en suivant le lien ci-dessus ou envoyer un email à caroline.verstaen@lilo.org pour qu’elle vous offre une belle dédicace sur la fameuse page à dédicace (elle vous en parle dans le podcast).
Pour écouter l’interview de Caroline, c’est ici :
Podcast: Play in new window | Download (Duration: 31:53 — 29.9MB)
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Avantages et inconvénients de l’auto-édition…
Il y a bien sûr des « pour » et des « contre » à choisir ce mode de publication. En voilà quelques-uns :
Les avantages…
- aucune pression en terme de temps et de délai de production du manuscrit
- un gain de temps car il n’y a pas besoin de trouver un éditeur traditionnel
- la liberté totale de création, de ton, sans devoir se plier à une ligne éditoriale ni à un comité de lecture
- l’auteur conserve les droits d’auteur de son oeuvre et peut en disposer librement, par exemple pour l’adapter par la suite sous d’autres formes
- l’auteur fixe lui-même le prix de vente de son livre en fonction de ses propres critères (par exemple un prix bas pour encourager la lecture, sans but lucratif) et conserve pour lui-même une plus grande marge (jusqu’à 70% de royalties pour l’auteur pour un livre en version numérique !)
- aucune exigence en terme de ventes ou de satisfaction du public autres que celles que l’auteur
Les inconvénients…
- Quelques efforts sont nécessaires pour étudier les différentes plateformes qui permettent de sortir un livre et trouver la bonne offre.
- Les frais sont à la charge de l’auteur (certains font même appel au financement participatif, à l’exemple de l’auteur de BD Laurel !)
- Certaines étapes requièrent des compétences que l’on n’a pas forcément : correction des fautes, mise en page, création de la couverture, etc. Certaines plateformes proposent leur aide ou la mise en contact avec un graphiste ou un correcteur, d’où l’utilité de bien étudier les différentes offres.
- Le marketing est fait par l’auteur, ce qui demande du temps et de l’implication pour promouvoir son livre.
- Il peut être difficile de vraiment gagner de l’argent par ce biais : deux tiers des auteurs autoédités français ont encaissé moins de 500 euros de revenus de la vente de leurs livres, selon Books on Demand. En même temps, à l’échelle européenne et en 2022, c’est plusieurs centaines d’auteurs qui ont gagné plus de 100 000 euros grâce à la vente de leurs livres. Ce n’est donc pas impossible d’en vivre !
Vie et marketing d’un auteur auto-édité
Certains auteurs ont tellement de succès en auto-édition qu’ils se font repérer par de « vraies » maisons d’éditions qui leur donnent leur chance. J’ai mentionné ci-dessus deux auteures dont les romans ont eu énormément de succès ces dernières années et qui ont toutes deux commencé par s’auto-publier sur Amazon. Certaines plateformes promeuvent mêmes leurs auteurs de manière active, à l’exemple de Librinova qui joue les agents littéraires pour ses meilleurs auteurs et qui peut s’enorgueillir de faire passer un auteur sur 50 dans l’édition traditionnelle.
Mais les promesses de diffusion que les plateformes font miroiter à leurs clients sont à prendre avec des pincettes. Ce n’est pas parce que votre livre est référencé dans les bonnes bases de données qu’il est visible par votre lectorat pour autant. Oui, un lecteur intéressé peut le commander en librairie, mais encore faut-il que ce lecteur connaisse l’existence du titre en question !
L’auteur auto-publié devient son propre agent littéraire et se mue souvent en marketeur amateur pour faire la promotion du livre sur les réseaux sociaux…
Se faire connaître sur les réseaux sociaux
Aujourd’hui, la manière la plus facile et directe de se faire connaître du monde entier passe par les réseaux sociaux et internet en général. Avoir votre livre référencé sur Amazon et les autres grands sites est une bonne chose, mais il ne sera identifiable par des lecteurs potentiels que s’il est trouvable par des mots clés spécifiques, ce qui est généralement réservé aux livres documentaires. Si vous avez écrit un roman de fiction, difficile pour un lecteur de le découvrir sur Amazon, sauf si votre titre est mis en avant.
D’où l’intérêt d’une présence sur les réseaux sociaux qui permet de se faire connaître plus largement. Sur Facebook, de nombreux groupes d’amateurs de livres permettent aux auteurs de faire la pub de leurs créations. Sur Instagram, des nombreux hashtags en rapport avec le monde du livre ont fleuri et rassemblent des communautés de passionnés sous des bannières telles que #bookstagram. Même TikTok se met aux recommandations de lecture avec le phénomène Booktok. Bien sûr, se créer une petite communauté de fans sur ces réseaux demande du temps et de l’implication, mais c’est tout à fait réalisable pour qui en a l’envie et la motivation.
Non seulement vous pouvez créer vos propres contenus sur ces réseaux, mais vous pouvez demander à d’autres de parler de vous. Je suis moi-même régulièrement contactée par des auteurs qui désirent m’offrir leurs livres en échange d’une critique de lecture sur ce blog que vous êtes en train de lire ou sur mon compte Instagram. Mentionnons par exemple Laetitia qui m’a permis de découvrir son livre sur le burn-out et qui depuis a écrit plusieurs nouveaux livres et s’est créé une jolie communauté sur Instagram.
Se faire connaître en librairie
Certaines librairies sont encore freinées par les préjugés liés à l’autoédition, mais d’autres s’y ouvrent ! Le problème principal semble être le manque de place : le nombres de livres proposés par l’édition classique est déjà tellement important qu’il est difficile de trouver de l’espace pour les autres ! La majorité des plateformes d’auto-édition proposent donc des services d’impression à la demande que le libraire peut solliciter lorsqu’un lecteur est intéressé. Le pack Librairies de Librinova par exemple permet de vendre un livre dans plus de 5000 librairies de France grâce à un partenariat avec Hachette Distribution. D’autres comme Books on Demand ou Bookelis proposent un droit de retour pour encourager l’acquisition par les libraires.
Si vous êtes auteur, rien ne vous empêche de rendre visite à votre librairie préférée avec un ou deux exemplaires de vos œuvres. Le relationnel marche parfois mieux que les réseaux de distribution classiques ! Les temps futurs où les livres auto-édités auront une place de choix en librairie est encore loin, mais leur achat sur place n’est pas totalement impossible.
Participer à des concours
Un autre moyen de se faire connaître consiste à participer à des concours d’écriture. Faites quelques recherches pour découvrir ceux qui existent près de chez vous, mais aussi en ligne.
Certaines plateformes proposent d’ailleurs des prix littéraire, par exemple Les plumes francophones Amazon Storyteller pour les ouvrages référencés dans le système KDP d’Amazon ou Le prix des étoiles Librinova pour les personnes ayant opté pour cette plateforme de publication. Un critère de plus à prendre en compte dans le choix du service que vous paierez.
Le prix des plumes francophones a rassemblé plus de 1500 auteurs en 2022 et ce prix était doté de 10 000 euros ! Pas mal quand-même. Le succès est tel que la prochaine édition pourrait même s’ouvrir à la BD et au manga.
Lancez-vous dans l’aventure !
Si, à la lecture de cet article, être publié et avoir votre propre ouvrage papier entre les mains vous titille… lancez-vous ! Choisissez la plateforme qui vous convient, et c’est parti.
J’espère vous avoir montré que publier son premier roman ou essai est tout à fait faisable, moyennant une bonne dose de motivation et un peu de temps.
Et si vous avez déjà publié votre livre en auto-édition, partagez votre expérience dans les commentaires ! Quelle plateforme avez-vous choisie ? Quels obstacles et succès ? Vos partages seront très utiles aux futurs auteurs 🙂
PS : N’étant pas une pro de l’auto-édition, cet article est inspiré du dossier proposé par Livres Hebdo sur l’auto-édition et d’autres sources dont vous trouverez les références dans l’article.
Quel article très complet sur l’auto-édition!
Bravo 🙂
J’avoue ne jamais avoir publier mais écrire j’aime beaucoup (surtout des scripts pour des courts et longs métrages pour le cinéma).
Dans mon cas la publication fonctionne différemment mais pour ce qui est de romans et d’essais l’auto-édition est une belle solution.
J’avais pour ma part essentiellement entendu parlé de la plateforme Amazon et suis ravie de découvrir d’autres plateformes.
Merci
Merci pour ton retour Sandrine ! Oui, le nombre de plateformes disponibles aujourd’hui est impressionnant, il y a vraiment le choix (peut-être trop !)
Merci pour cet article très complet
Merci !
Merci pour l’article très complet! On a édité un livre avec une asso dont je suis le président et c’est un univers nouveau pour moi donc c’est un peu la galère! J’ai pris quelques pistes à explorer grâce à toi! Merci
Super, contente que cet article te soit utile 🙂
Merci beaucoup 😊 article très complet pour découvrir le monde de l’auto-edition
Avec plaisir !
Bonjour Aline,
Merci pour cet article qui donne envie, malgré les embûches, de s’auto-éditer 🙂
J’ai transmis le lien à la fille de mon conjoint qui aime écrire et qui écrit beaucoup malgré ses études. Elle a déjà une belle communauté 🙂
Merci pour ton message et plein de succès à ta belle-fille 🙂
Hyper intéressant ! Étant blogueur et écrivant beaucoup je m’intéresse à l’avance sur le fait d’écrire un livre plus tard. L’auto-édition semble une solution très viable maintenant. Quand on a une communauté, on peut aussi vendre via une méthode assez peu connu qui est le ‘lancement ».
Ce n’est pas réservé aux livres mais du coup ça peut être un bon moyen quand nous n’avons pas le soutient d’un éditeur.
Merci pour cet article et toutes ces précisions.
Tout à fait ! Si tu as déjà construit une communauté avec ton blog, faire un lancement dans les règles de l’art peut être un super tremplin pour un livre en auto-édition 🙂
C’est très intéressant et très complet. Je le mets dans mes favoris pour y revenir plus tard ! D’ailleurs je ne savais pas que Agnès Martin Lugand avait elle aussi commencé comme ça 🙂
Merci ! Oui, il y quelques belles histoires de succès qui ont commencé avec l’auto-édition 😉
Vraiment très complet et je pense très utile dans un futur proche. Comme d’autres, je mets en favoris 🙂
Merci Roman !
Wouh, un magnifique article tellement complet.
Je l’enregistre dans son intégralité, car, outre mes activités en santé naturelle, autour de la thématique « Faire Peau Neuve », j’écris moi-même depuis longtemps, pour moi-même, et ai un projet d’écriture en cours… et nourris le rêve de l’éditer un jour! L’auto-édition est définitivement une option que je vais considérer.
Merci infiniment pour ce contenu méga-précieux!
Virginie
Avec plaisir Virginie, et bon vent à ton futur livre !
Merci pour ce super article qui a résonné fortement … Tout comme Caroline je m’auto édite depuis 2 ans , d’abord sur Amazon et puis depuis 1 an sur la plateforme BOD. Chacun de mes 7 petits livres ont été des moments de création et de travail personnel qui ont marqué mon chemin de vie … je repart après cette lecture avent de nouvelles idées pour les prochaines publications … notamment travailler avec un graphiste …
Merci pour ton retour Eric, tu as déjà bien de l’expérience !
Génial, merci pour cet article très complet !
J’envisageais justement de me pencher sur la question mais je ne savais pas par quel bout prendre les choses : maintenant, je sais !
En attendant, je vais transférer le lien de cet article à ma meilleure amie, qui a justement fini un petit livre pour enfant qu’elle aimerais bien éditer !
Je pourrai lui dire, selon ma bonne habitude puisque c’est mon surnom « Pas de Soucis, la solution est ici » !
😉
Merci Valérie ! Et plein de succès à ton amie 🙂
Lettre ouverte ─ Opinion
L’autoédition chez les auteurs amateurs
Serge-André Guay, président éditeur, Fondation littéraire Fleur de Lys
L’auteur amateur conçoit l’autoédition comme un moyen de partage de ses écrits lui procurant des exemplaires papier et/ou numériques de son livre destiné à ses proches et sa communauté. L’auteur amateur s’adonne aux loisirs littéraires, de l’écriture à l’autoédition. Il inscrit ainsi ses activités parmi les « Pratiques culturelles en amateur » de sa région, quoique sa démarche demeure essentiellement solitaire. Parfois, il sort de l’ombre pour s’inscrire et participer à des ateliers d’écriture. Son livre en main, il l’offrira à ses connaissances. Il le présentera à sa communauté avec la collaboration des médias locaux et de la bibliothèque de sa municipalité. Souvent, il ne répétera pas cette expérience et passera à un autre loisir. Il tirera tout de même de son aventure une réelle initiation aux bienfaits de l’écriture et de son aboutissement, un succès d’estime.
L’auteur amateur ne poursuit aucune visée pécuniaire, si ce n’est pour en arriver à un coût nul de l’autoédition, notamment de l’impression, par la vente d’exemplaires de son livre. L’auteur amateur ne recherche pas un succès commercial par opposition à l’auteur entrepreneur et l’écrivain professionnel. Généralement, son livre ne se retrouvera pas dans les grandes libraires en ligne. Dans le cas où il a contracté les services d’une plateforme d’aide à l’autoédition, il décidera si son livre sera ou non mis en vente dans la librairie en ligne de cette plateforme. Certains auteurs amateurs préfèrent conserver le caractère personnel de leur expérience d’autoédition au lieu de la rendre publique. D’autres offrent gratuitement et en libre téléchargement la version numérique de leurs livres avec différents moyens, dont les réseaux sociaux et les sites de partage de documents.
Certains observateurs des auteurs amateurs se demandent s’il s’agit réellement d’autoédition ou plus simplement d’autopublication. Ils interrogent le cheminement de l’auteur amateur à savoir s’il a effectué ou un non un travail éditorial en référence à celui de l’industrie traditionnelle du livre. La réponse à cette question est non. L’auteur amateur ne prétend pas effectuer le travail d’un éditeur professionnel.
Cependant, en tout près de vingt ans d’expérience en support à l’autoédition chez les auteurs amateurs, nous pouvons soutenir que la majorité d’entre eux soumettent leurs écrits à un certain travail éditorial. Soit ils recourent à des personnes suffisamment compétentes en la matière dans leur propre entourage, en témoignant les remerciements dans les pages liminaires de leur livre, soit ils se tournent vers des services externes, soit ils révisent eux-mêmes leur français avec l’aide d’un logiciel de correction. Les auteurs amateurs se soucient de la révision et de la correction de leurs écrits suivant les talents et les moyens dont ils disposent.
Il en va de même dans toutes les pratiques culturelles en amateur. La production demeure amateur, mais non pas sans valeur. En effet, toutes ces publications autoéditées constituent le patrimoine littéraire du peuple en écriture. Et même si le qualificatif littéraire pose problème aux professionnels de la littérature, il n’en demeure pas moins que le patrimoine littéraire d’une nation ne saurait être exclusif à la seule littérature commercialisée par l’industrie du livre. Rappelons que cette dernière refuse plus de 90% des manuscrits soumis tant par les auteurs que par les écrivains professionnels. Le patrimoine littéraire conservé par nos bibliothèques nationales ne représente que 10% des écrits de nos écrivains.
Si l’écriture amateur se situe bel et bien en marge de l’Institution de la littérature, on ne saurait la disqualifier en la dénaturant. Je compare souvent les œuvres des auteurs amateurs à ces photographies d’époque prises par des amateurs et conservées précieusement par nos archives nationales. Ces photographies, souvent mal cadrées, parfois trop floues et tachées d’acide, nous en apprennent souvent beaucoup plus sur la vie quotidienne du bon peuple et les événements historiques que ne le font les photographies officielles. Les unes sans les autres ne donneraient pas un portrait complet de la réalité historique. Il en va de même de la littérature professionnelle et de la littérature amateur; l’une sans l’autre ne donnerait pas un portrait complet du peuple en écriture.
Enfin, si la popularité grandissante de l’autoédition chez les auteurs amateurs s’explique en partie par la démocratisation récente de l’accès aux nouvelles technologies, on ne peut pas exclure de l’équation les efforts déployés par nos gouvernements depuis près de 100 ans pour instruire la population dans nos écoles. Jamais l’écriture et la lecture n’ont été aussi accessibles qu’aujourd’hui. On ne s’étonnera pas non plus qu’elles s’inscrivent dans les loisirs des personnes de 50 ans et plus; ces dernières ayant très souvent travaillé dans les nouvelles entreprises de services accessibles que par une certaine maîtrise de l’écriture et de la lecture.
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SOURCE
Serge-André Guay, président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys
serge-andre-guay@manuscritdepot.com
581-988-7146
Lévis, Québec.
Eh bien, votre commentaire est un livre en lui-même 😉
Merci pour cet article très complet et super explicite!
je viens d’éditer en auto-édition sur la plateforme Librinova que je recommande vivement.
Ils sont très pro et offrent différentes possibilités.
Après, c’est vrai que c’est à nous de faire notre marketing bien qu’ils proposent certains services de mise en avant.
Merci pour votre retour Carole !