Podcast sur la bibliothérapie

 

Bienvenue dans ce 3e épisode du podcast « Des livres pour cheminer » !

 

Des livres pour cheminer – un podcast sur la bibliothérapie : Interview de Katy Roy, bibliothérapeute québécoise

Interview de Katy Roy

photo : Gaëlle Leroyer

Je vous avais promis des interviews… voilà la première !

Aujourd’hui, nous partons à la rencontre de Katy Roy, bibliothérapeute québécoise qui nous parle de son parcours et de l’approche particulière de bibliothérapie qu’elle a développée : la bibliothérapie imaginale.

Vous avez le choix entre la version audio, la version YouTube ou la version texte, tout cela ci-dessous !

 

 

 

 

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Interview de Katy Roy, bibliothérapeute : version texte du podcast

Bonjour, c’est Aline du site Des livres pour cheminer, et bienvenue dans le troisième épisode de ce podcast !

la bibliothérapie trésor d'imaginaires

Aujourd’hui, je vous propose une interview, la première d’une série que j’espère longue, consacrée aux bibliothérapeutes.

Pour cette première interview, nous partons à la rencontre de Katy Roy, bibliothérapeute québécoise et auteur du livre “Bibliothérapie, trésor d’imaginaires”. Elle nous parle de sa vision de la bibliothérapie, et en particulier de sa pratique de la bibliothérapie imaginale.

Je m’excuse d’avance si la qualité audio n’est pas parfaite. Le son est parfois un peu brouillé, c’est les aléas des appels Skype entre l’Europe et le Québec.

C’est parti !

Bonjour Katy ! Pour commencer, peux-tu te présenter ?

Katy Roy : Bonjour, je suis en direct du Québec où la bibliothérapie est aussi très méconnue. J’ai commencé il y a 9 ans une pratique de la bibliothérapie ici au Québec. Puis ça m’a amenée aussi à exporter mon travail : j’ai eu la chance d’aller travailler en France, en Suisse, en Belgique, et je suis en lien aussi avec une association américaine de bibliothérapeutes.

Il y a 9 ans, j’ai mis sur pied le projet de La Bibliothèque Apothicaire avec laquelle j’ai développé une offre de service en bibliothérapie qui s’est augmentée au fil des années, qui s’est adaptée aussi à ce qu’il est possible de faire dans les différents milieux où j’ai pu mettre en œuvre la bibliothérapie.

Aline : Tu dis que c’était il y a 9 ans : j’imagine que la bibliothérapie n’était pas du tout connue, encore moins que maintenant. Comment as-tu rencontré la bibliothérapie ?

Katy Roy : Oui, effectivement, comme probablement tu as pu le constater quand toi-même tu as fait des recherches autour de la bibliothérapie, il y a 9 ans, quand j’avais cherché le mot bibliothérapie sur Internet, la seule étude qui m’était apparue, c’est assez cocasse, c’est une étude qui avait été faite en utilisant la bibliothérapie sur une clientèle d’hommes qui avaient des problèmes érectiles. On a tous vu cette étude-là. Mais il n’y avait pratiquement que ça dans la littérature francophone autour de la bibliothérapie. Il a fallu que je fasse plutôt des recherches côté anglophone pour voir qu’il y avait beaucoup plus que ça en fait. Et qu’il y avait déjà des chose qui étaient très sérieuses, très organisées autour de la bibliothérapie, depuis longtemps déjà. Mais ça n’avait pas encore passé la barrière francophone.

Puis j’ai rencontré la bibliothérapie par une entrevue radiophonique avec Marc-Alain Ouaknin, une entrevue qui était passée au Québec, à la radio nationale, où Marc-Alain Ouaknin parlait de sa publication Bibliothérapie : lire c’est guérir. Quand j’ai entendu cette entrevue-là, j’ai eu un coup de cœur, un coup de foudre intellectuel et vraiment affectif, parce que pendant toutes mes études en littérature, en fait j’ai fait le baccalauréat puis la maîtrise en littérature, le premier cycle et le second cycle d’étude universitaire en littérature. Pendant toutes mes études, je me disais oui, j’adore le contact avec la littérature, le travail avec la littérature, mais il me manquait vraiment l’aspect de la rencontre avec l’humain. Je n’avais surtout pas envie de rester que dans un univers théorique avec la littérature. Et puis l’enseignement de la littérature, pour moi, ça restait justement dans cet univers plus théorique, thématique, sur les études structurales et tout ça. J’avais vraiment un grand intérêt et une grande soif de découvrir comment je pouvais utiliser la littérature pour aller à la rencontre de l’humain. J’ai été libraire aussi pendant une dizaine d’année, pendant mes études puis après aussi. Il y avait ce contact-là que j’avais avec la personne, en lien avec la littérature, mais ça reste un contexte commercial. Et on n’a pas nécessairement l’espace ni la possibilité de développer vraiment des échanges. J’avais cette envie-là, jusqu’à ce que je découvre la bibliothérapie. Là j’ai vraiment eu la forte sensation, l’intuition, que cet outil-là, cette approche-là, allait répondre à ma quête par rapport à la littérature.

Aline : Donc tu est partie de tes études en littérature. Comment t’es-tu formée pour devenir bibliothérapeute ?

Katy Roy : En fait, quand j’ai découvert la bibliothérapie, j’ai découvert une association américaine de bibliothérapie qui s’appelle la National Association for Poetry Therapy, NAPT. J’avais regardé leur programme de formation, ils offrent de la formation par mentorat. La barrière de la langue, puis la barrière géographique aussi, ont fait que je ne suis pas allée par cette formation-là. Mais je m’en suis beaucoup inspirée pour moi-même trouver des formations qui pourraient remplir cette même manière de me former en bibliothérapie. Donc j’avais déjà les études littéraires. Cette association propose d’avoir une base de cours en littérature, et aussi une base de cours en psychologie.

Et puis j’ai découvert ici au Québec une formation qui pour moi était vraiment la formation dont j’avais l’intuition qu’elle allait me permettre de développer mon travail avec la bibliothérapie. C’est une formation d’imagerie mentale. Donc le travail avec les images mentales, avec l’imaginaire, pour guider la personne à développer un rapport avec son imaginaire. Et un travail de remise en mouvement des images à l’intérieur de l’imaginaire par un accompagnement. Donc, comme j’avais ce grand intérêt par rapport à la bibliothérapie, ce travail avec les images m’a interpellée, et j’ai fait cette formation-là pendant 4 ans. C’était quand-même une formation assez complète où on abordait certains aspects de la psychologie, de la psychanalyse, du travail avec la psychosynthèse. Et donc ça m’a donné une bonne base pour comprendre par exemple les cycles de développement de la personne. Ce n’est pas une formation clinique où on va voir la pathologie puis le diagnostic, mais vraiment une formation qui vise le développement humain. Donc ça répondait vraiment à mon besoin. J’ai fait cette formation-là, puis effectivement ça a été la formation qui m’a permis le plus de développer mon travail avec la bibliothérapie. Présentement, je suis en train de faire un doctorat en psychologie. Encore là, pas un parcours clinique, un parcours de recherche. Ça me permet de travailler justement à approfondir ce champ-là de la bibliothérapie, et puis de développer une meilleure compréhension de ce que c’est exactement. Toutes ces formations accumulées m’ont amenées là, plus tout un aspect autodidacte aussi de recherches, de lectures, surtout en anglais parce que la documentation autour de la bibliothérapie est beaucoup en anglais.

Aline : Du coup, avec tous ces aspects-là, comment est-ce que tu définis pour toi la bibliothérapie ?

Katy Roy : C’est une très bonne question, ça m’a pris beaucoup de temps avant d’être capable de fonder, forger ma définition de la bibliothérapie, avec ce que j’avais créé comme manière de travailler avec cet outil-là.

Parce qu’on sait très bien que la définition la plus large de la bibliothérapie c’est l’utilisation du livre dans un contexte d’accompagnement, ou en tout cas un contexte thérapeutique. Ça donne lieu, on le sait, à toutes sortes de formes de bibliothérapies différentes. Puis, avec le temps, j’en suis venue à forger une définition plus précise par rapport à ce qui m’intéressait dans la bibliothérapie. Ça reste une définition qui est plus pointue et qui est ajustée à ma pratique.

Donc je la définis comme l’usage, l’utilisation de la littérature, de la littérature de fiction, des contes, des poèmes, des textes de chansons, des extraits de romans, et aussi de l’utilisation de l’imaginaire, comme des outils d’exploration thérapeutique. C’est une définition qui permet d’inclure plusieurs pratiques. Mais le travail avec l’imaginaire est pour moi fondamental dans cet outil-là de la bibliothérapie.

Et puis un autre aspect que je trouve important dans la définition de la bibliothérapie c’est la rencontre en face à face avec un facilitateur ou un bibliothérapeute. Ce n’est pas tous les types de bibliothérapie qui prônent ce type de rencontre-là. Il y a des bibliothérapies qui vont fonctionner avec des prescriptions de lecture, où la rencontre est moins importante, ou en tout cas le cœur de l’aspect thérapeutique ne se fait pas dans la rencontre, mais se fait plutôt dans la rencontre avec le livre lors de la lecture par soi-même chez soi. Mais pour moi la bibliothérapie c’est quelque chose d’interactif, de relationnel. Donc c’est très important cette rencontre-là, en face à face avec quelqu’un, parce que le travail avec l’imaginaire et avec les images c’est quelque chose qui se déploie dans le face à face, qui se déploie dans la relation. Pas juste la relation avec le texte, parce qu’on va être pris souvent dans les mêmes carcans ou dans les mêmes dynamiques, dans les mêmes manières, dans les mêmes perceptions en fait. Alors que tout à coup, quand on est en relation avec une autre personne, peu importe le niveau d’implication de cette personne-là, parfois l’implication de cette personne dans l’accompagnement va être minime, mais le fait qu’il y ait tout à coup un témoin devant lequel on est, ça permet de voir des choses différentes, d’aborder des perceptions différentes. Et puis de découvrir des aspects qui ne surgissent pas nécessairement quand on est seul face à une lecture. Donc cet aspect-là est important dans la définition de la bibliothérapie. Dans une définition plus large, elle n’est pas nécessairement là, mais je trouve qu’on devrait en faire quelque chose qui est au cœur de la bibliothérapie, cet aspect relationnel. Et puis le travail avec l’imaginaire.

Aline : Tout ce que tu viens de nous décrire, c’est ce que tu appelles la bibliothérapie imaginale ?

Katy Roy : Oui, en fait j’ai essayé de forger un terme qui allait représenter… Je pense que pour l’instant chacun définit un peu la bibliothérapie avec ce qu’il arrive à en comprendre, et puis sa pratique. On parle de bibliothérapie créative pour l’utilisation plus de textes de fiction, contrairement à un autre type de bibliothérapie où on utiliserait plutôt des essais ou des ouvrages plus informatifs. Il y a cette appellation de la bibliothérapie interactive versus la prescription de lecture. Donc c’est un peu difficile des fois de s’y retrouver dans tous ces termes-là qui ne sont pas nécessairement bien expliqués dans un ouvrage qui nous situerait par rapport à la bibliothérapie. Mais donc ce terme de bibliothérapie imaginale, pour moi, il décrit bien ce travail de la bibliothérapie avec l’imaginaire. Parce que pour moi, en fait, l’hypothèse sur laquelle je me fonde par rapport au travail avec la bibliothérapie, c’est qu’on vient rejoindre des symboles, une organisation symbolique dans l’imaginaire. Certaines théories parlent du fait qu’on perçoit le monde et que ces perceptions-là s’enregistrent en nous d’une manière symbolique. Donc ça se fonde sur cette manière-là de conceptualiser le monde.

Et puis la bibliothérapie, pour moi, ça vient justement quand il y a quelque chose qui est effectif dans la bibliothérapie. Je me posais la question, c’est un peu la question de base qui m’a amenée à faire le doctorat, c’est qu’est-ce qui fait que tout à coup on change ? Qu’est-ce qui fait qu’une perception change, ou un comportement ou une manière de faire les choses, une manière d’être aussi au niveau plus identitaire, qui fait que tout à coup on change. Sur quoi ça s’appuie, ça vient chercher quoi en nous ? Il y a bien sûr l’aspect rationnel qui est relié à ça, l’aspect affectif, mais il y a aussi tout une partie, je crois, qui est reliée à cette organisation plus symbolique, que je mets sous le chapeau de l’imaginaire. Et donc il fallait trouver une manière de nommer tout ça. J’ai utilisé ce terme d’imaginale qui est un emprunt à Henri Corbin qui est un philosophe qui avait créé ce néologisme pour différencier, parce qu’on a tendance à utiliser le terme imaginaire pour dire quelque chose qui est irréel. Donc on s’imagine mal parler de bibliothérapie imaginaire. On a l’impression que ça sort tout droit d’une fiction, que c’est pas réel. Pourtant c’est un travail très réel, très tangible. Donc bibliothérapie imaginale pour décrire ce travail-là avec les images.

Et c’est un travail qui est à la fois sur les images d’un texte et à la fois sur les images qui nous appartiennent à nous, à l’intérieur de notre propre imaginaire. Donc il y a une relation qui se crée entre ces deux types d’images. Et la bibliothérapie imaginale se base là-dessus en fait.

Et les images, on se rend compte dans ce type de travail-là, qu’elles ont vraiment une dynamique à elles, qu’elles ont une vie autonome si on veut, comme nos rêves ont leur propre vie si on ne les contrôle pas. On se réveille au matin, on s’en souvient et on a rien contrôlé. Le travail avec l’imagerie mentale, cette approche-là, est aussi appelée rêve éveillé dirigé. Donc ça dit bien que ça provient aussi d’un matériau qu’on ne contrôle pas nécessairement, d’une série d’images, d’un scénario, qui peut être là, qui se déploie, qui est indépendant de notre volonté si on le laisse vraiment, si on suit vraiment les images et le mouvement intrinsèque de ces images. Et le fait de suivre ces images recrée un équilibre différent dans une structure qu’on a pu créer à l’intérieur de notre propre imaginaire pour agencer nos perceptions, nos sensations, nos expériences, nos émotions. Et donc on vient, avec la bibliothérapie imaginale, remettre du mouvement. Marc-Alain Ouaknin parle beaucoup de remettre du mouvement dans l’identité avec ce travail avec la bibliothérapie. Mais remettre du mouvement dans l’identité, ça part de où ? Donc pour moi ça part de ce travail-là avec les images et avec l’imaginaire. Donc remettre du mouvement à l’intérieur de l’imaginaire par un travail avec les images.

Aline : Comment est-ce que cela se passe en pratique ? On comprend bien la théorie sur laquelle tu te bases. Comment est-ce que cela se passe en pratique quand quelqu’un vient te voir ?

Katy Roy : C’est assez simple, en fait. C’est une rencontre d’humain à humain, avec ce que ça crée aussi de spontanéité à travers un canevas qui est quand-même défini. Comme c’est un outil d’exploration, quand la personne arrive, les choses se passent plutôt sous ce thème-là de l’exploration. Donc on ne se base pas sur une pathologie x, y ou z comme point de départ de la rencontre. La personne va plutôt soit confier, soit discuter de quelque chose qui la préoccupe, d’une quête, d’une question plus existentielle ou de choses vécues à ce moment-là. Ou tout simplement avoir seulement envie d’explorer à partir non pas d’un point de départ qui serait une problématique de son existence, mais de partir en exploration à partir du texte en temps que tel. Donc il y a ces deux manières-là de faire les choses.

Dans le cadre de ma recherche de doctorat, je suis allée plutôt dans ce sens-là où j’ai choisi un texte, et puis la personne est partie de ce texte-là vraiment pour explorer des choses. Et non pas d’une problématique de départ. Et puis quand on fait une suite de rencontre, il y a des choses qui se dégagent d’une rencontre à l’autre, qui sont des indices pour choisir le prochain texte. Souvent c’est moi qui fait le choix d’un texte, parce que comme l’approche de cet outil, la bibliothérapie, est méconnue, les gens ne savent pas nécessairement comment travailler avec cet outil. Mais il se pourrait très bien que ce soit une personne qui arrive et qui ait un conte, un poème, un extrait de roman qui l’a fortement marquée, et puis elle voudrait savoir ce qui se cache derrière ça. Pourquoi est-ce qu’elle est autant affectée ou intriguée ou questionnée par ce texte-là. Donc c’est la démarche. Parce que le but ce n’est pas de faire la lecture pendant l’heure ou l’heure et demie que dure la session. La littérature est un outil dans le contexte de la bibliothérapie, donc on veut l’utiliser comme un outil de départ et ça doit être assez court. Dans l’association américaine de bibliothérapie, ils ont une référence imagée pour décrire la longueur du texte qui devrait être utilisé. Ils parlaient du fait que le texte ne devrait pas être plus long que la main. Ça m’arrive parfois d’utiliser des contes qui fassent deux mains. Mais je n’utiliserais pas un conte sur des pages, qui est très élaboré, qui est très descriptif. Et puis je fais la lecture à voix haute de ce texte. Parfois la personne peut aussi reprendre une deuxième lecture à voix haute. Il y a certains bibliothérapeutes qui vont travailler vraiment avec un travail de lecture à voix haute. Ce n’est pas mon cas. Comme il y a certains autres bibliothérapeutes aussi, notamment aux Etats-Unis, qui travaillent beaucoup avec l’écriture pour amener une réponse affective, solliciter et exprimer sa réponse affective face au texte. Je ne le fais pas non plus la plupart du temps, parce que j’ai pratiqué vraiment dans différents contextes où ce n’était pas nécessairement possible ou souhaitable d’amener la personne à exprimer des images par rapport à l’écriture. A ce moment-là, l’imagerie mentale vient permettre à la personne d’exprimer d’une autre manière, de créer d’une autre manière à partir de la pièce de littérature qui est choisie.

Suite à la lecture du texte, il y a un échange plus sur le mode affectif, rationnel, comment la personne lit le texte, quels sont les passages qui sont marquants. Et suite à cet échange-là, on passe de l’imaginaire du texte à l’imaginaire de la personne avec l’imagerie mentale. Et là je guide la personne dans une imagerie mentale à partir d’une image du texte qu’on a sélectionnée ensemble, qui constitue le point de départ de l’imagerie. Ça permet à la personne d’explorer cette image-là dans son propre imaginaire où on sort d’un contrôle rationnel et d’un contrôle volontaire de vouloir modifier ou faire en sorte que le scénario ou la compréhension aille dans un certain sens. Quand on arrive vraiment à s’abandonner à l’expérience de l’imagerie mentale, il y a des choses qui nous surprennent, parce qu’il y a toutes sortes de scénarios qui se créent, et on ne s’y attendait pas. Suite à l’imagerie mentale, on referme cette expérience-là par une synthèse du parcours qui est fait avec la personne, à partir du texte, à partir de ses réflexions, vers cette expérience-là avec l’imaginaire. Ça permet de faire des liens, de juxtaposer les différentes manières d’avoir compris les choses, d’avoir expérimenté le texte, de juxtaposer avec certaines consciences de certaines dynamiques ou certains questionnements que la personne peut avoir.

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Aline : Du coup, les personnes reviennent plusieurs fois pour faire un travail sur plusieurs séances ? Ou parfois ça peut être une seule séance ?

Katy Roy : Un travail de plus longue haleine est intéressant, parce que c’est comme si… souvent je compare ça à un album photo où on aurait des photos de soi à différents moments de sa vie. Des photos de notre imaginaire, de notre santé imaginale si on veut, ou de notre structure imaginale, de notre équilibre imaginal à différents moments de notre vie, ou à différents moments d’une expérience de la vie qui est vécue dans un moment précis. Donc c’est un travail qui est favorable sur plusieurs rencontres, parce qu’il y a quelque chose qui se déploie à travers les rencontres. Souvent il y a quelque chose de marquant qui peut se passer dès la première rencontre. Mais c’est le travail en continu qui fait qu’on peut vraiment apprivoiser certaines images, certaines dynamiques, et pouvoir vraiment faire une étude de soi et un travail sur soi à partir de ça. C’est quelque chose de toute façon qui est constant quand on commence à travailler sur soi et à s’interroger, à se questionner, à vouloir évoluer, on ne fait pas qu’une seule chose à un moment précis, et puis ça y est, c’est fini. Marc-Alain Ouaknin parlait justement de cette identité-là qui est constamment en mouvement et qu’on a à suivre ce mouvement-là à travers différentes périodes de notre vie.

Aline : Quel genre de public vient te consulter pour la bibliothérapie ?

Katy Roy : Les gens qui viennent par eux-mêmes me consulter c’est monsieur et madame tout le monde, je dirais. Des gens surtout qui sont intéressés par cette quête personnelle, qui sont curieux de voir comment on peut approfondir le travail avec la bibliothérapie. Comment on peut trouver une manière différente d’utiliser les textes pour revenir à soi et se comprendre et se développer. Donc ce n’est pas nécessairement des gens qui ont un grand intérêt pour la littérature. Souvent même, quand j’ai eu la possibilité de travailler avec des gens qui étaient des amoureux de la littérature et des grands lecteurs, c’était plus difficile de les faire entrer dans l’expérience de la bibliothérapie parce qu’on est parfois tellement structuré à utiliser la littérature d’une telle manière ou de l’interpréter ou de l’analyser. En fait, l’expérience qui est proposée est tellement différente de ça qu’il faut sortir de ces schémas-là. Donc des fois c’est un peu long avant de défaire cette manière-là d’être en contact avec la littérature. Mais c’est tout à fait possible, on y arrive.

Alors que, quand j’ai eu la chance de travailler dans des milieux où les gens étaient moins scolarisés, dans des prisons, dans des hôpitaux, ou peu importe le milieu, quand j’ai eu la chance de travailler avec des gens qui n’étaient pas nécessairement en contact quotidien avec la littérature, souvent l’expérience se faisait de manière plus spontanée. Les gens n’avaient pas cet a priori théorique ou intellectuel par rapport à la littérature. Et ils y allaient vraiment avec un contact avec la littérature sur le mode affectif où on passait d’un passage d’un texte à un souvenir, à une expérience, d’une manière très directe. Donc c’est ce qui est souhaité, mais ça n’empêche pas qu’on puisse ensuite intégrer des réflexions plus théoriques, plus intellectuelles, à tout ce processus. Mais à la base c’est une réponse affective qu’on cherche par rapport au texte. Donc il faut se sortir un peu de notre intellect et de notre pensée rationnelle.

Aline : Ce que tu racontes très bien dans ton livre, d’ailleurs, par rapport à tous ces publics justement très spontanés que tu as rencontrés en prison ou en hôpitaux, et qui réagissent de manière très naturelle finalement face au texte que tu leur proposes.

Katy Roy : Oui, et puis c’est important aussi dans l’accompagnement que moi-même j’aborde la personne et le texte sur ce mode-là, avec quelque chose de très simple. Un esprit très délié, très simple, très convivial. Plus sous la forme d’un jeu, quelque chose de ludique par rapport au texte. Et puis, à ce moment-là, j’ai pu utiliser le même texte avec un public très intellectuel et avec un public qui n’était pas du tout lecteur. J’ai pu utiliser le même texte qui était un texte tout à fait littéraire, mais sans que la personne ne se sente inférieure ou rabaissée par rapport à une compréhension. Le but n’est pas de comprendre le texte, ou en tout cas c’est d’en faire une compréhension très personnelle.

Donc c’est pour ça que je parle aussi de l’aspect relationnel. C’est très important dans ce contexte. Comment le facilitateur aborde la personne et le texte. Ce qui va faire que ça va pouvoir amener le participant dans une expérience qui est vraiment tournée vers la bibliothérapie et non pas une expérience d’étude de texte qui serait plus académique.

Aline : Venons-en à ton livre que tu as écrit, qui s’appelle « Bibliothérapie, trésor d’imaginaires ». Comment en es-tu venue à écrire ce livre ? Pourquoi as-tu eu envie d’écrire ce livre ?

Katy Roy : C’est une histoire ! En fait on m’a poussée à écrire ce livre. Sinon je pense qu’il n’existerait pas encore. Parce que de se mettre à l’écriture, c’est quand même un défi, une expérience. C’était tout simplement que je devais avoir publié un livre pour pouvoir avoir accès à une certaine subvention pour aller faire un travail de résidence dans une prison en Bretagne. Parce que dans mon offre de service, il y a ce travail-là. Il y a le travail individuel et puis en groupe sous forme de séance où les gens peuvent prendre rendez-vous.

Je fais une petite parenthèse, mais je travaille aussi avec le format de la retraite. C’est-à-dire que les gens peuvent venir sur 2-3 jours et là on s’immerge vraiment dans la bibliothérapie. J’ai une pratique aussi plus corporelle avec l’approche du Trager. Et j’amène aussi ce travail-là plus corporel dans le travail avec la bibliothérapie. Mais il y a aussi le travail des résidences, c’est-à-dire que je développe des projets dans différents milieux. Et dans le livre je raconte plusieurs expériences que j’ai pu avoir dans ces différents milieux-là.

Donc, on m’avait proposé de venir en Bretagne faire deux semaines de résidence dans une prison. Mais je devais avoir publié pour ça. J’avais déjà publié toutes sortes de petits textes ici et là, mais ça n’était pas suffisant, il fallait que j’aie publié un livre. Donc à la base ce n’était même pas censé être un essai, je devais publier un conte ou un recueil de poèmes que j’ai écrits suite à des résidences que j’ai faites dans un hôpital et dans un hôpital psychiatrique en Belgique, dans un institut de réadaptation. Parce que souvent mon travail de résidence donne lieu à un aspect créatif. Et donc je devais publier l’un ou l’autre des deux manuscrits que j’avais, qui finalement ne sont toujours pas publiés. Et puis l’éditeur que j’ai rencontré pour cette publication-là m’a proposé l’écriture d’un essai pour mieux faire connaître mon travail, et je trouvais ça tout à fait logique. On connaît tellement peu le travail avec la bibliothérapie, et en plus le travail que j’ai développé. Donc j’ai décidé de relever ce défi-là d’écrire l’essai. Je me suis donnée plusieurs mois où je me suis consacrée à ça.

J’avais aussi remarqué que dans la littérature autour de la bibliothérapie, on a beaucoup d’essais, plutôt là encore dans le milieu anglophone, ou d’articles, parce que l’association américaine de bibliothérapie publie un journal scientifique aussi, qui est très intéressant, mais ces articles-là ou ces essais qui sont publiés montrent très peu le travail expérientiel avec la bibliothérapie, montrent très peu en pratique comment ça peut se passer. Et quel est le rapport avec la personne. Donc je trouvais que ça pouvait être intéressant de montrer comment ça se passe dans une rencontre, quel genre de travail on peut faire. Ça a été ça mon objectif pour l’essai. Et de montrer aussi toute cette possibilité d’exploration avec l’imaginaire, la richesse de cette ressource-là, des images. C’est ce que j’ai voulu montrer avec l’essai.

Aline : Tu parlais tout à l’heure de travail créatif qui était le résultat de certaines de tes résidences. Comment est-ce que cela se passe, sous quelle forme ?

Katy Roy : En fait, dans le travail de résidence, c’est intéressant parce que j’ai à tous les coups la possibilité de rencontrer plusieurs fois une même personne. Soit en hôpital psychiatrique, soit en prison, dans des hôpitaux de soin. Ça permet de vraiment créer un lien. C’est tellement riche ce qui émerge de ces rencontres que souvent, à la fin des résidences que j’ai pu faire, qui pouvaient aller de quelques jours à plusieurs mois. J’ai fait dans un institut de réadaptation une résidence de 6 mois. Donc à la fin de ce travail-là, il y a bien sûr tous les bilans administratifs qu’on peut faire pour rendre compte du projet, avec tous les chiffres et ce que ça implique. Mais je restais sur mon appétit de vraiment tirer la richesse du travail qui avait pu être fait. Donc l’aspect créatif est venu de là.

Dans le livre, je raconte de manière plus directe les expériences. Mais à la fin des résidences, j’avais envie d’utiliser ces matériaux-là pour aller vers la création. Ça m’a amené à soit écrire de la poésie, soit écrire des contes. J’ai fait une exposition aussi à la fin de cette résidence de 6 mois à l’institut de réadaptation au Québec. J’avais écrit une petite série de poèmes, et ces poèmes-là ont été joints à des oeuvres photographiques qui ont été imprimés sur des grands tapis photo et qui ont été exposés dans le lieu, dans un espace.

C’était intéressant parce que dans ce cas-là par exemple, il y a des personnes que j’avais rencontrées pendant le processus de résidence qui étaient là à l’exposition, et qui étaient tellement fières de se retrouver comme ça, dans un poème, avec là quelque chose qui est plus grand que soi. C’est ce que la littérature permet aussi, et le travail avec l’imaginaire. C’est quelque chose qui n’est pas confrontant parce qu’on ne travaille pas directement sur une problématique. On finit par l’aborder à travers l’imaginaire, ce qui semble fictif. Et donc à la fin du processus, quand on est face à un conte ou à un poème qui a été créé à partir de ce qui s’est passé comme expérience relationnelle avec le participant, ça permet encore de sortir, d’aller vers quelque chose de plus grand que soi. On a tellement besoin de ça, on manque tellement de ça, de cet aspect poétique-là dans notre quotidien. Ça permet aussi de croire que c’est possible d’aller plus loin que soi, plus loin que ce qu’on croit être soi, un soi qui serait plus arrêté.

Aline : C’est très intéressant ! Est-ce que tu es la seule à pratique de cette manière, ou as-tu formé d’autres personnes au Québec ? Comment est-ce que la bibliothérapie s’est répandue au Québec ?

Katy Roy : Il y a des personnes qui s’y intéressent, qui ont commencé à se documenter, à faire des recherches, mais il n’y a pas encore d’autres offres de service autour de la bibliothérapie au Québec.

J’ai effectivement commencé à donner de la formation à l’automne dernier. C’était tout nouveau pour moi. Je voulais attendre d’avoir terminé le doctorat pour commencer à donner de la formation, mais j’ai eu des demandes et je me suis dit que ça pouvait être une première expérience exploratoire pour moi d’offrir une formation. Donc j’ai formé deux bibliothécaires à l’approche de la bibliothérapie. C’était un premier bloc de formation de 5 jours. Et on a abordé la bibliothérapie d’une manière globale pour vraiment explorer ce que c’est. Qu’est-ce que c’est aussi que le travail individuel. Donc pendant la formation, la personne reçoit quelques séances de bibliothérapie aussi pour expérimenter sur soi-même ce travail-là. Je pense que c’est quelque chose d’essentiel quand on travaille avec la bibliothérapie de toujours alimenter le travail pour nous-même, pour ensuite pouvoir le faire vivre à quelqu’un d’autre.

Et je prépare un deuxième bloc de formation où je vais aller plus vers ce travail-là avec l’imagerie mentale, former les gens à utiliser cet outil-là dans le contexte de travail avec la bibliothérapie. Développer ce travail-là de bibliothérapie imaginale. C’est quand-même un processus qui ne s’apprend pas en deux jours… J’ai été formée pendant 4 ans autour de l’imagerie mentale. C’est quand-même essentiel de comprendre certaines choses, comprendre certaines manières dont l’imaginaire puis les images fonctionnent. Et d’expérimenter aussi ce travail-là, de se donner la chance de pouvoir faire des essais, erreurs, de développer ce travail-là. Donc éventuellement il va y avoir un autre bloc de formation. Je pense que la formation avec la bibliothérapie gagne à être quelque chose qui se fasse aussi en formation continue.

Et il y a de la place pour différentes sortes de bibliothérapies. Donc on peut intégrer des outils qu’on apprend dans un type de bibliothérapie, j’imagine, à l’intérieur d’une forme de bibliothérapie qu’on peut développer. Pour l’instant il n’y a rien qui régit la pratique de la bibliothérapie. L’association américaine propose quand-même une certaine structure de travail avec la bibliothérapie, une certaine terminologie aussi qui est employée pour décrire la pratique de la bibliothérapie. Par exemple il y a une distinction pour eux entre facilitateur en bibliothérapie et bibliothérapeute. On utilise le terme de bibliothérapeute pour les gens qui ont une licence de pratique en psychologie ou en travail social. Ici au Québec, et en Amérique, il y a une réglementation par rapport à l’utilisation du terme de psychothérapeute, de psychologue, et donc il y a une licence de pratique qui est reliée à ça. Le terme de bibliothérapeute, ils prônent de l’utiliser pour ce type de professionnels-là. Puis la formation qu’ils offrent permet aussi de se former pour être facilitateur en bibliothérapie. Donc j’essaie un peu de reprendre cette terminologie. Mais comme pour l’instant il n’y a aucune réglementation, on utilise les termes d’une manière un peu indifférenciée. Est-ce que ça viendra, est-ce qu’on aura une association francophone de bibliothérapeutes, je le souhaite. Tout est à faire encore. Donc je pense qu’il y a beaucoup de place pour l’innovation. Ce que ça permet pour l’instant, le fait qu’il n’y ait pas de pratique régie, ça permet une exploration de la pratique, et de développer beaucoup de richesses dans cette pratique, pour ensuite peut-être proposer une terminologie qui sera adaptée à tout ça.

Aline : Donc en fait, au Québec, malgré la proximité avec les Etats-Unis et la langue anglaise, vous êtes un peu dans la même situation que nous en Europe francophone, où tout est très flou et tout est à faire finalement ?

Katy Roy : Oui, tout à fait. Et c’est drôle parce que quand j’ai eu l’opportunité d’aller en Suisse, en Belgique ou en France pour travailler, à chaque fois on me disait, « Ah oui le Québec ! Ça ne m’étonne pas que vous ayez des bibliothérapeutes et que la pratique de la bibliothérapie soit développée. Vous êtes tellement ouverts, innovateurs ! » Et puis au Québec, quand je disais que j’avais travaillé en Suisse ou en France avec la bibliothérapie, on me disait l’inverse, « Ah oui, ça ne m’étonne pas, l’Europe est tellement ouverte et novatrice ! » Donc en fait on est dans la même situation.

Aline : Est-ce qu’il y a quelque chose d’autre que tu aimerais rajouter par rapport à ta pratique ou à la bibliothérapie en général ?

Katy Roy : Je pense que, comme on le dit, tout est à faire avec ce travail-là. Il y a beaucoup de choses à explorer. Je souhaite qu’on puisse vraiment se donner cette possibilité d’explorer la richesse du travail avec l’imaginaire. Je prêche pour ma paroisse là en disant ça, mais le travail avec la bibliothérapie ça va tellement plus loin que la simple lecture d’un texte. Ce qui rend effectif la bibliothérapie ça reste parfois mystérieux. Je souhaite qu’on puisse se pencher sur ces aspects-là et mieux comprendre.

Je pense qu’aussi tout le travail qu’on fait maintenant en neurosciences permet de vraiment comprendre un fonctionnement du cerveau et conséquemment permet de mieux comprendre aussi le fonctionnement de l’imaginaire et la structuration de tout ce langage symbolique-là. Et je pense que la bibliothérapie reste un outil qui est vraiment transdisciplinaire, qui touche autant la littérature que la psychologie, que la philosophie. Il y a des aspects de toutes ces disciplines qui traversent la bibliothérapie, et qui peuvent l’alimenter. Et cet outil-là peut servir autant dans des contextes thérapeutiques de développement de la personne ou cliniques que dans des contextes d’éducation, communautaires, sociaux. C’est vraiment un outil qui est riche, qui permet une exploration qui n’est pas confrontante, qui n’est pas dangereuse, mais qu’il faut quand-même savoir maîtriser. Parce que ça peut être très puissant. Le travail avec la littérature, le travail avec les symboles, avec les images, ça peut être un travail très puissant. Il ne faut pas négliger cet aspect-là. C’est pour ça que je pense que c’est essentiel de se pencher davantage sur ce travail-là et de pouvoir mettre en place des formations. Une compréhension qui soit ajustée, qui en fasse aussi un outil sérieux, parce que, pour moi en tout cas, ce n’est pas que le fait de lire dans son salon et de faire du bien en lisant un texte. On sait tous que c’est possible et que la lecture peut nous faire du bien. Mais ça va beaucoup plus loin que ça.

En tout cas merci beaucoup !

Aline : Merci à toi !

Katy Roy : Merci de t’intéresser à la bibliothérapie et à mon travail. Je souhaite que ça puisse continuer d’évoluer de votre côté aussi en Suisse, qu’il y ait des choses qui puissent se passer, que tous les différents milieux francophones puissent continuer de se parler autour de ça. Ton travail de diffusion comme ça, c’est une belle opportunité.

Aline : Est-ce que ton livre est déjà disponible en Europe ? Quand j’ai voulu le commander il y a quelques temps, il n’était pas encore édité chez nous. Est-ce que maintenant il est disponible ?

Katy Roy : Non, il va être rendu disponible autour du mois d’avril-mai. Mais pour l’instant, la manière de se le procurer c’est via mon site internet labibliothequeapothicaire.com On peut en faire une commande en ligne et le livre vous est envoyé par la poste avec un joli petit message.

Aline : J’ai testé, ça marche très bien jusqu’en Suisse !

Katy Roy : Donc c’est la manière pour l’instant de se le procurer. Je suis très ouverte à la possibilité d’une édition francophone européenne du livre, je lance le message. Il y a la possibilité d’éditer éventuellement le livre directement en Suisse ou en France. Donc les offres sont lancées.

Aline : On verra si un éditeur écoute ce podcast, on ne sait jamais !

Super, en tout cas merci beaucoup d’avoir participé à cette interview, c’était vraiment super intéressant. On peut te retrouver sur ton site web labibliothequeapothicaire.com ?

Interview bibliothérapeute

Katy Roy : Oui. Merci Aline!

Aline : Merci à toi !

Voilà, c’est la fin de ce troisième épisode du podcast Des livres pour cheminer ! J’espère que vous avez eu autant de plaisir que moi à rencontrer Katy, et je vous dis à tout bientôt pour une prochaine interview ! Au revoir !

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Pour lire l’article publié sur ce site à propos du livre de Katy Roy, cliquez ici.

 

Crédit du générique : Ave Marimba Kevin MacLeod (incompetech.com)
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