Dans cet article, je vous dévoile un petit bout de mon histoire… Moi aussi, j’ai vu ma vie transformée par des livres. J’ai fait de la bibliothérapie avant même de savoir ce que c’était ! Voici donc les 3 livres qui ont changé ma vie.

Je vous avertis, le choix est peut-être inattendu et probablement inhabituel. Mais il reflète bien mon parcours, comme vous le savez si vous avez lu la petite histoire « A propos » de ce site.

Voici les trois titres en question, passez directement à celui qui vous inspire :

  • Le Livre Tibétain de la Vie et de la Mort / Sogyal Rinpoché
  • Maigrir sans régime / Jean-Philippe Zermati
  • Voyage d’une Parisienne à Lhassa / Alexandra David-Néel

Vous êtes prêts ? C’est parti !

 

Le premier livre qui a changé ma vie : Le Livre Tibétain de la Vie et de la Mort

 

Le livre tibétain de la vie et de la mort

 

La découverte de ce livre a marqué le début de mon chemin spirituel et de mon développement personnel.

J’avais à peine vingt ans et je traversais la vie sans trop me poser de question. Je venais de faire deux voyages en Asie après la fin de mes études secondaires, l’un en Chine et l’autre au Tibet et au Népal, voyages qui furent mes premiers contacts avec les religions orientales, mais sans trop savoir de quoi il s’agissait. Je me retrouvais un peu par hasard à la fête du Nouvel an tibétain de mon village et la personne qui m’accompagnait me dit « Et si on apprenait à méditer ? »

Je bafouillais que oui, pourquoi pas, et nous voilà au stand d’une association bouddhiste. Je me souviens très bien des deux hommes présents ce jour-là au stand, qui allaient devenir des amis plus tard. Ils nous présentent leur programme de cours de méditation, et nous disent de commencer par un livre qui nous donnera les bases : Le Livre Tibétain de la Vie et de la Mort.

A l’époque, j’étais étudiante en biologie et je travaillais le soir dans une bibliothèque, ce qui m’empêchait de suivre le cours de méditation. Mais suivant les conseils reçus, j’achetais le fameux livre… et je le dévorais littéralement ! Ce fût un choc : j’y trouvais toutes les réponses aux questions existentielles que la plupart des gens se posent (enfin j’imagine !).

Qui suis-je ? Pourquoi la vie ? Quelle est ma place dans l’univers ?

J’y trouvais la confirmation de quelque chose que je pressentais : il existe quelque chose de bien plus profond en nous que notre simple esprit enchevêtré dans ses pensées ! Enfin quelqu’un m’expliquait clairement le quoi et le comment. Au fur et à mesure de ma lecture se dessinait un chemin, logique, clair, inspirant. Le Tibet m’ayant beaucoup touché, j’étais fascinée par ces histoires de grands maîtres, de miracles, d’éveil. Tout me plaisait : le fond et la forme.

Mais de quoi parle ce fameux Livre Tibétain de la Vie et de la Mort ? Il est écrit comme une sorte de manuel présentant les fondements du bouddhisme tibétain : la compréhension de l’impermanence et de l’interdépendance, la pratique de la méditation, la réalisation de la nature de notre esprit, le développement de la compassion, la mort et son processus.

Mais, me direz-vous, c’est un livre pour les bouddhistes ! Oui et non…

Bien sûr, ceux qui désirent se tourner vers le bouddhisme ou en savoir plus sur cette religion seront comblés par cette lecture. Mais beaucoup de grands thèmes présentés dans les enseignements tibétains sont en fait universels et n’ont rien de « bouddhistes ». L’impermanence (et la mort…), l’interdépendance (et notre relation au monde), le développement de notre capacité à nous aimer nous-même et à aimer les autres, notre esprit constamment distrait qui dirige notre vie à notre place, tout cela fait partie de la vie de chaque être humain. Nous sommes tous confrontés aux mêmes problèmes inhérents à notre condition humaine ! Ce livre propose des clés et des pratiques simples et accessibles à tous. Des pratiques dénuées de toutes connotations religieuses que chacun peut intégrer à sa vie pour l’améliorer.

Par exemple, le chapitre 5 intitulé « Ramener l’esprit en lui-même » nous introduit au chemin de la méditation, pratique qui se répand de plus en plus dans tous les domaines de la société. Le chapitre 12, « La compassion : le joyau qui exauce tous les souhaits« , nous présente des pratiques pour ouvrir notre coeur et faire jaillir la bonté que nous avons tous en nous, afin de développer la bienveillance, d’abord envers nous-même, puis envers les autres.

Bref, vous comprendrez que je pourrais vous parler de ce livre durant des heures… Cela fait plus de 15 ans que je le parcours et je n’ai pas fini d’en découvrir toutes les richesses et la profondeur ! Ce n’est pas pour rien que qu’il a été traduit dans 34 langues et vendu à plus de 3 millions d’exemplaires.

Alors, même si vous ne vous sentez pas l’âme d’un bouddhiste, qui sait, peut-être que ce livre pourrait aussi changer votre vie ?

 

Le deuxième livre qui a changé ma vie : Maigrir sans régime

 

Maigrir sans régime

 

Alors là, vu le titre, vous comprendrez tout de suite que nous redescendons des hautes sphères spirituelles vers quelque chose de très terre à terre… L’occasion de vous parler d’un autre aspect de ma vie.

Depuis très jeune, j’ai toujours eu des complexes avec mon poids. Comme beaucoup d’adolescentes, je me trouvais trop grosse et je rêvais du corps parfait (ce que je n’étais probablement pas loin d’avoir, mais les projections ont la vie dure !)

Après de nombreux essais de régime à ma sauce et infructueux, je décidais d’aller consulter une diététicienne pour chercher de l’aide. Malheureusement pour moi, je suis tombée sur une dame « de la vieille école » qui m’a mise à la volaille sèche et aux courgettes à l’eau (j’exagère à peine…) Bref, un régime super restrictif et frustrant, tout le contraire de ce qui est conseillé à l’heure actuelle où on a enfin compris que ce genre de diète est voué à l’échec.

J’ai tenu quelques semaines… puis j’ai pété un câble ! Je suis tombée dans ce qu’on appelle aujourd’hui l’hyperphagie (je vous laisse le soin de googeliser le terme si vous voulez en savoir plus). Autant vous dire que je mangeais sans plus rien contrôler, et que j’ai repris tout le poids perdu et même plus.

Un jour (j’étais probablement arrivée au point où j’étais mûre pour m’en sortir…), me promenant dans une librairie, je tombe sur ce livre : Maigrir sans régime de Jean-Philippe Zermati.

Je ne me souviens plus des détails de son contenu, mais ce dont je me souviens très bien c’est le sentiment de lire la description exacte des mécanismes dans lesquels j’étais tombée ! J’ai réalisé à quel point mon expérience des régimes avait complètement détraqué ma relation à la nourriture et à la sensation de faim. J’ai compris que la frustration et le côté stricte des régimes m’avait fait classer les aliments en « bons ou mauvais », « autorisés ou interdits » et que lorsqu’on s’impose des frustrations trop importantes, tôt ou tard cela déborde.

Cette lecture a eu un effet quasiment miraculeux sur moi : les mécanismes dans lesquels j’étais tombée sont soudain devenus clairs et ont cessés. Le chemin vers une relation saine à mon alimentation a encore été long, mais ce livre a été l’élément déclencheur et salvateur. Il m’a permis la prise de conscience dont j’avais besoin pour m’en sortir.

Alors, si vous aussi vous avez de la peine dans votre relation à la nourriture, si vous désirez sortir de la spirale des régimes ou aider un proche à mieux prendre soin de son corps, courez acheter ce livre !!!

 

Le troisième livre qui a changé ma vie : Voyage d’une Parisienne à Lhassa

 

Voyage d'une parisienne à Lhassa

La lecture de ce livre date d’avant ma rencontre avec le bouddhisme. Je ne me souviens plus de la manière dont ce livre m’est tombé entre les mains, mais je sais qu’il m’a complètement captivée et fascinée !

Née en 1868, Alexandra David-Néel a vécu à une époque où être une femme ne rimait pas avec autonomie, émancipation, exploration et réalisation de soi. Malgré cela, son parcours force l’admiration : orientaliste, tibétologue, chanteuse d’opéra, féministe, journaliste, anarchiste, écrivaine, exploratrice, franc-maçonne, érudite bouddhiste, vous en voulez encore ?

Elle se marie mais ne veut pas d’enfant car, dit-elle, c’est incompatible avec son besoin d’indépendance et son goût pour les études… une position probablement peu répandue à son époque. Son mari semble avoir été quelqu’un de patient car elle le quitte pour 18 mois et part en voyage, pour ne revenir que… 14 ans plus tard ! 

Voyage d’une Parisienne à Lhassa raconte un de ses voyages : en 1924, après 8 mois d’un périple incroyable, elle est la première femme étrangère à entrer dans la ville de Lhassa, capitale du Tibet, alors totalement interdite aux étrangers. Un exploit total lorsqu’on lit les conditions de son voyage. Déguisée en mendiante et accompagnée de son fils adoptif tibétain, elle y parvient incognito et reste sur place deux mois pour visiter. Avec humour, elle écrira que « c’était une plaisanterie très parisienne à faire à ceux qui en interdisent l’entrée »¹ !

A son retour en France, elle découvre la célébrité que lui vaut son parcours et fait la une des journaux. Voyage d’une Parisienne à Lhassa fait quelques sceptiques ayant du mal à croire sa maîtrise des pratiques yogiques tibétaines !

Pourquoi ce livre a-t-il changé ma vie ?

Tout d’abord, c’est un récit d’aventure palpitant, dans des conditions extrêmes, un exploit dont peu de gens seraient capables.

Ensuite, je trouve la personnalité d’Alexandra incroyable ! Elle a su se révolter contre la condition que lui imposait la société française d’alors pour vivre ses rêves et son désir de liberté et d’indépendance. Elle réussit à se fondre dans une culture qui n’est pas la sienne, parle couramment le tibétain de manière à pouvoir masquer qu’elle est étrangère. Elle étudie et pratique le bouddhisme tibétain et fait des retraites à tel point qu’elle maîtrise des pratiques yogiques avancées qui lui permettront de survivre sur les hauts sommets de l’Himalaya dans la neige.

Penser à ce récit est une grande source d’inspiration. La vie d’Alexandra me donne envie de vivre la mienne à fond, même si mes objectifs et mes exploits sont bien loin des siens. Mais qu’importe ! Je ne parcours pas le monde à une époque où presque personne ne le faisait, mais je me lance dans des aventures à mon échelle. Je ne gravis pas les sommets de l’Himalaya, mais ceux des Alpes qui sont davantage à ma mesure.

Bref, nous avons tous besoin de figures qui nous poussent à nous dépasser, de modèles qui nous aident à grandir.

Pour moi, Alexandra fait partie de ces figures.

 

Seulement 3 livres ?

Bien sûr, j’ai lu ces dernières années de nombreux livres inspirants et transformateurs. Cependant, ces trois titres ont marqué le début de ma vie d’adulte, une époque déterminante dans la suite de mon parcours.

  • Le premier a été un tournant décisif dans ma vie, me permettant de devenir la personne que je suis actuellement grâce au chemin spirituel que je suis depuis plus de 15 ans.
  • Le deuxième m’a sortie d’une situation personnelle difficile qui m’empêchait de développer une relation bienveillante avec mon corps.
  • Et le troisième a été, et est toujours, une grande source d’inspiration lorsqu’il s’agit de relever des défis et de me dépasser.

 

Voilà donc les 3 livres qui ont changé ma vie. J’espère que cet article vous aura intéressé et que vous aurez éventuellement envie d’en savoir plus sur l’un ou l’autre de ces livres !

Au fait, cet article participe à l’évènement “Les 3 livres qui ont changé votre vie” du blog Des Livres pour changer de vie. Son auteur, Olivier Roland, est une source d’inspiration pour mon activité sur le web et j’apprécie beaucoup ce blog qui, comme vous l’imaginez, est une mine d’or pour une bibliothérapeute en ce qui concerne les livres de développement personnel. Je vous conseille notamment l’article suivant qui parle d’un livre dont je finis actuellement la lecture et dont je vous parlerai prochainement ici même !

 

Et vous, quels sont les livres qui ont changé votre vie ?

Partagez-les dans les commentaires ! C’est toujours intéressant de voir quels sont les livres qui ont aidé les autres… vous pourrez peut-être y découvrir votre prochain coup de coeur 🙂

 

¹ Isabelle Lehuu, Voyages au Tibet interdit. Les pérégrinations de quatre femmes occidentales, 1889-1924, in Religiologiques, No 23, printemps 2001, pp. 37-64, en part. p. 57.