Bienvenue dans ce 10e épisode du podcast « Des livres pour cheminer » !
Interview de Bertrand Millet : le marketing appliqué à la lecture !
Pour ce 10e épisode du podcast, je vous présente un invité un peu différent… Un marketeur ! Mais ne fuyez pas 😉
Saviez-vous que le marketing peut être appliqué à notre vie de tous les jours ? Qu’il peut nous aider dans notre épanouissement ? Qu’il peut nous aider dans notre démarche de développement personnel afin de trouver plus de bonheur ? Et qu’on peut même l’appliquer à la lecture ?
C’est la démarche de Bertrand Millet et de son concept de « marketing du quotidien ». Même si nous ne sommes pas dans un processus de vente au premier sens du terme, nous sommes constamment en train de NOUS vendre aux autres. Que ce soit dans notre vie professionnelle, nos rapports humains, la manière dont nous nous présentons a un véritable pouvoir d’attraction sur les autres et peut changer la manière dont ils nous considèrent.
Dans cette interview, Bertrand nous explique notamment comment programmer notre cerveau pour tirer le meilleur profit de nos lectures et comment même les lectures les plus anodines peuvent apporter des réponses à nos questions !
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Interview de Bertrand Millet – le pouvoir de l’intention : version texte du podcast
Bonjour, c’est Aline du site Des livres pour cheminer, et bienvenue dans le dixième épisode de ce podcast !
Aujourd’hui, je vous propose un invité un peu différent de notre habitude. Il n’est pas bibliothérapeute, il n’est pas auteur, il est marketeur ! Je vous vois ouvrir grand les yeux, mais n’ayez pas peur ! Nous allons découvrir avec lui comment même le marketing a quelque chose à nous apporter dans notre pratique de la lecture, et dans toutes sortes de situations de la vie : changer positivement le regard que l’autre porte sur nous, modifier l’énergie que nous dégageons dans une interaction par exemple. Il s’agit de développer une attitude différente et de diriger nos pensées pour formuler une intention, car tout est une question d’intention…
Aline : Bonjour Bertrand, merci beaucoup d’être avec nous pour cet épisode de podcast, ça fait vraiment plaisir que tu sois là !
Bertrand Millet : Merci beaucoup ! Bonjour à toi Aline, comment ça va ?
Aline : Ça va super bien ! Écoute, je pense que dans mon audience, très peu de gens qui te connaissent. Est-ce que tu pourrais nous expliquer les différentes étapes de ton parcours ? Il me semble que tu es consultant en marketing, c’est comme ça qu’on dit ?
Bertrand Millet : Oui, ou le diable, on peut appeler ça les deux !
Aline : Pour les gens qui ne connaissent pas effectivement, c’est bien possible ! Mais il me semble qu’à part ça tu as toutes sortes de casquettes et de compétences qui t’ont permis de développer une approche du marketing particulière. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ce parcours que tu as ?
Bertrand Millet : Oui, au départ c’est un parcours simple, c’est le parcours de quelqu’un qui était terrorisé par le fait d’avoir un métier quand il était petit. Moi ça me faisait juste flipper… Et donc, au fur et à mesure, j’ai développé des moyens pour ne jamais avoir l’impression de travailler, et donc de toujours être en combines en permanence. Et puis de combine en combine, quand tu fais une combine sur un peu plus long terme que simplement quelques jours, on se rend compte qu’on appelle ça un business.
Ensuite, j’ai juste mis des processus, j’ai juste mis un peu de légalité dans ce que je faisais. Je ne faisais rien d’illégal, mais simplement j’ai mis un peu d’administratif là-dedans et c’est devenu un business. Et j’ai tellement pris goût à cette façon de vivre, c’est-à-dire celle de générer mes propres revenus, que c’est resté assez jeune, et je me suis baladé de business en business. Et les pérégrinations de ma vie, la curiosité que j’avais pour la vie, ont fait qu’au bout d’un moment je me suis dit « Tiens, qu’est ce que ça donnerait si j’allais me tourner vers l’hypnose, vers le développement personnel, etc. »
Au départ, c’était vraiment un chemin de vie. Et puis, comme beaucoup de choses, une fois que j’ai goûté à ça, je n’ai eu qu’une envie, c’était de le faire professionnellement. Et donc j’en ai développé une vraie activité. Je suis devenu enseignant en hypnose très rapidement, dans une forme d’hypnose un peu particulière qui est l’hypnose instantanée et rapide. Voilà, c’est vraiment ce que j’ai fait. Je n’ai jamais été hypnothérapeute et je ne l’ai jamais enseignée non plus. J’ai toujours été hypnotiseur, parce que très rapidement j’ai senti que l’hypnose pouvait amener sur d’autres chemins que simplement le spectacle ou la thérapie. Et c’est comme ça que j’ai développé deux branches un peu perso de l’hypnose qui étaient : l’une, l’hypnose au service de l’apprentissage, et l’autre, l’hypnose au service de tout ce qui est influence et discours. On pourrait regrouper ça sur tout ce qui est discours marketing et discours commercial. Et c’est comme ça que petit à petit cette approche du marketing s’est développée.
Et ce qui a été le moment vraiment déclencheur, le moment où tout a changé, c’est quand je suis passé sur Internet en 2015. Là, sur Internet, tu es dans une obligation d’exceller en marketing si tu veux t’en sortir, parce que tu es juste un point sur la carte parmi des milliards d’autres points. Si tu veux espérer vivre de ce que tu fais, ce n’est pas comme dans un business en dur où l’endroit géographique plus ta capacité à expliquer les choses de façon sympa quand tu es en relation directe avec les gens, eh bien ça fonctionne, puisque sur le web tu n’as pas ces deux atouts-là. Sur le web, tu n’as que quelques pages pour donner envie aux gens. Et c’est là que d’un seul coup j’ai été obligé de muscler encore mes compétences de marketeur, et à force c’est devenu mon activité centrale.
Le marketing du quotidien, une pédagogie
Aline : OK, génial. Du coup, je pense que, dans mon audience, on est très peu à connaître le marketing, on est plutôt néophyte sur le sujet. Mais toi tu développes une approche où on applique le marketing dans la vie quotidienne ! Tu m’as dit quand on a préparé cette interview que finalement, dans la vie, on est en permanence en train de se vendre. Et puis il y a toutes sortes de clés du marketing qui peuvent nous aider dans les situations du quotidien. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu plus de ce concept de marketing du quotidien ?
Bertrand Millet : Bien sûr ! En fait, ça a commencé quand, à force de recevoir des retours un peu bizarres sur la perception des gens, et notamment sur le marketing, je me disais « Mais c’est marrant, je n’en ai pas du tout la même vision… ». Les gens voient aujourd’hui le marketing comme une espèce de sorcellerie totalement malhonnête qui consisterait à faire en sorte de faire acheter n’importe quoi à n’importe qui. Et j’entends qu’on puisse totalement avoir cette vision-là. Mais plus je le pratiquais, plus je voyais que le marketing c’est juste une forme de pédagogie du quotidien et c’est être pédagogue, mais simplement de façon choisie.
Et donc derrière, quand j’ai commencé à appliquer cette approche pédagogique au marketing, et notamment en m’aidant de l’hypnose et d’autres formes de psychologie appliquée, je me suis rendu compte que ça pouvait s’appliquer à n’importe quoi dans la vie, et que finalement on est un peu toujours en mode marketing. C’est-à-dire que, tu vois par exemple, si le matin tu choisis ta tenue avec soin en te demandant qui tu vas rencontrer, et donc quelle est la tenue la plus appropriée par rapport à ça, tu es dans une forme de marketing. Puisqu’en fait tu es dans une forme de démonstration de toi même pour TE vendre.
Alors évidemment il n’y aura sûrement pas d’échange d’argent, ou alors sinon on appelle ça le plus vieux métier du monde, chacun fait ce qu’il veut, il n’y a vraiment pas de problème. Mais ce que je veux dire par là c’est qu’à partir du moment où tu vas te demander comment ta tenue vestimentaire, comment ton comportement va influer sur l’autre, et notamment sur ce qu’il pense de toi ou sur une décision qu’il a à prend, alors tu es dans l’équivalent de ce qu’on appellerait dans un contexte de business « du marketing ». Sauf qu’ailleurs, on va appeler ça de la séduction, on va appeler ça de la bienséance, on va appeler ça du… j’en sais rien moi… de la politesse ou n’importe quoi. Mais en marketing on appelle ça juste « du marketing ».
Et un autre exemple c’est en tant que parents, c’est un exemple que j’aime beaucoup : en tant que parent, si tu essayes de vendre à tes enfants le fait […] eh bien pour lui vendre ce concept-là, tu si tu acceptes de faire l’analogie, tu es […] c’est-à-dire que tu essaies de passer une idée. On appellerait ça pédagogie parce qu’on est avec des enfants, mais dans un autre contexte tu serais juste en train de passer une idée, de vendre une idée à quelqu’un d’autre. Et pour ça tu vas user de stratagèmes, de métaphores, de promesses : « Si tu manges tes haricots, alors je te promets qu’il se passera ça, ça et ça. » Et on est dans l’équivalent de ce qu’on fait en marketing en permanence.
Alors mon concept était assez simple. Il est de dire « Si tu étais plus aguerri aux techniques qui fonctionnent en marketing, alors tu disposerais dans ta vie de tous les jours d’outils extrêmement intéressants, extrêmement utiles, une espèce de passe-partout pour prendre des chemins de traverse, des raccourcis ou des autoroutes qui peuvent te mener là où tu as envie d’aller. »
L’importante de l’intention pour définir la bonne stratégie
Aline : Oui, tout à fait. Est-ce que tu as un outil comme ça en particulier que tu pourrais me donner comme exemple ?
Bertrand Millet : Bien sûr, bien sûr. Je vais rester dans ces exemples de la vie quotidienne, d’accord ? Imaginons par exemple que demain je parte sur l’histoire d’un rendez-vous amoureux. On se rencontre vraiment pour la première fois, ça va être notre premier rendez-vous. Je vais reprendre l’exemple qui est le plus simple, je vais reprendre le principe de la façon de m’habiller. En gros, ce que je vais pouvoir me demander c’est : « Que communique ma façon de m’habiller ? » En même temps, je vais me demander quel est le message que je veux passer. Et quel est aussi, l’autre, le message qu’il a envie d’avoir ? Et à partir de là, rien que dans ma façon de m’habiller, je vais pouvoir communiquer énormément de choses.
Si par exemple j’accorde mes vêtements les uns avec les autres, alors je passe le message que ce rendez-vous est important pour moi. Et pourquoi ? Parce que quelqu’un qui aurait pris soin de bien s’habiller laisse entendre qu’il s’est mis une forme de « pression », et donc que le truc est important pour lui. Et si le truc est important pour lui, alors ça dégage un message aussi important que si tu arrives complètement débraillé, ça envoie un message qui est celui de « C’est important sans être important ».
Je suis pas en train de dire qu’il faut se mettre en mode « c’est important » ou qu’il faut se mettre en mode « ce n’est pas important ». Ce que je suis en train de dire c’est qu’en prenant conscience de l’impact que je vais avoir de l’autre côté, et donc à partir de là quelle communication j’envoie à l’autre en face, eh bien je vais générer chez l’autre quelque chose qui soit va servir mon dessin, soit au contraire va le desservir.
Et là on va arriver tout de suite sur un sujet qui me semble central, c’est qu’il ne peut y avoir de marketing, il ne peut y avoir de stratégie sans une intention claire au départ. Très souvent, on se pointerait dans un rendez-vous potentiellement romantique mais sans même trop savoir ce qu’on vient y chercher.
» Il ne peut y avoir de marketing sans une intention claire au départ… »
Est-ce que je viens y chercher un coup d’un soir ? Est-ce que je viens y chercher un potentiel partenaire de vie ? Est-ce que je viens y passer un moment divertissant ? Enfin bref. Aujourd’hui je pense que le problème c’est qu’on essaie d’abord de parler de stratégie, d’outils, avant de parler de ce à quoi ces outils et ces stratégies s’appliquent, c’est-à-dire une intention. Donc le premier outil que j’irais chercher c’est un outil qui permet de clarifier l’intention de façon très claire et qui me permet de savoir, avant d’appliquer la moindre stratégie d’habillement, de machin, de trucs, quelle est la stratégie à adopter justement. Parce que très souvent on va adopter des stratégies qui sont géniales, qui fonctionnent très bien, mais pas du tout pour obtenir ce que nous sommes venu chercher. Sauf que comme on a mal conscience de ce qu’on est venu chercher, en fait on est jamais vraiment satisfait de ce qu’on en obtient.
Aline : D’une certaine manière c’est le fait qu’on ne se pose pas de questions avant de faire les choses pour clarifier ce qu’il y a en nous, pourquoi est-ce qu’on va faire les choses ?
Bertrand Millet : Exactement. Et là, quand tu me parlais d’un outil, le meilleur outil que je puisse connaître par rapport à ça c’est la communication non violente. D’ailleurs si des CNVistes entendaient ça, je pense qu’ils auraient envie de me mordre à la gorge. Parce que la CNV n’est pas un outil, c’est un processus, et j’en suis bien conscient. Ce que je veux dire par là c’est que vraiment, au départ, j’irais rechercher quel est le besoin qui m’anime à me mettre dans cette démarche de rendez-vous amoureux. Mais ça pourrait être la même chose pour une recherche d’emploi, pour monter un business ou quoi que ce soit, ça ne change rien. C’est quelle est la démarche qui m’anime ? Et à partir de ça, une fois que j’ai éclairci cette démarche, et là dessus la CNV est l’une des approches les plus puissantes que j’ai pu expérimenter et que je expérimente au quotidien pour m’aider à faire ça, je vais pouvoir déployer une stratégie qui a du sens. Et vraiment m’assurer que ce que je vais mettre en place va m’apporter satisfaction au final. Or si je ne fais pas ça, je risque de déployer des génies d’outils, de machins, de trucs, mais pour terminer avec ce goût de « Eh, c’était bien, mais il manque un truc… » Et ça c’est un truc qu’on a tous je crois ressenti parfois, d’avoir été à un rendez-vous, ça s’est bien passé, mais on repart en se disant, « Mais je ne sais pas pourquoi, c’est pas ça… »
Mais on l’a aussi ressenti avec ce job qui au départ semblait extrêmement séduisant, et ça a été sympa pendant trois à quatre semaines, peut-être deux, trois, quatre mois, mais qui au bout d’un moment nous laisse un goût dans la bouche en disant « C’est toujours pas ça. » Eh bien je pense que quand on est dans ce genre de schéma un peu répétitif d’avoir des satisfactions un peu courtes, c’est intéressant vraiment, encore une fois, d’aller se demander est-ce qu’on a bien identifié l’intention profonde qui est derrière tout ça. Est-ce que finalement les stratégies que l’on emploie ne sont pas juste des stratégies pas du tout adaptées pour ça.
Aline : Finalement, le fond de tout ça c’est est-ce qu’on se connaît ou pas ? Sur mon blog, j’ai proposé notamment un résumé du livre « Cessez d’être gentil, soyez vrai » sur la communication non violente, de Thomas d’Asembourg. Et en fait, le point de départ c’est de comprendre ses besoins. Mais ça veut dire regarder en soi et faire connaissance avec soi, ce que beaucoup de gens ne font pas forcément de manière consciente et proactive.
Bertrand Millet : Absolument, absolument, et c’est exactement ça. La mauvaise nouvelle c’est qu’évidemment au début on est nul. Mais finalement comme dans n’importe quel apprentissage. On met des heures à trouver le plus petit truc. Mais au fur et à mesure, la bonne nouvelle c’est qu’en pratiquant on devient excellent, et qu’au bout d’un moment ce qui nous prenait au départ des heures pour trouver une intention, un besoin, au tout départ, pour un minuscule truc, à force on devient des sportifs de haut niveau et on est capable de le faire en quelques minutes à peine, ou en quelques secondes. Donc c’est un petit peu de discipline au départ pour se dire « Je vais apprendre à faire ça », mais qu’est-ce que ça fait gagner du temps ensuite dans la vie. Parce que c’est au bout d’un moment, je ne vais pas dire l’assurance, ce serait un peu trop peu trop extrême, mais en tout cas c’est une excellente école pour ne plus déployer des tonnes d’énergie, de temps, et voire même d’argent, dans des projets qui au final n’apportent pas une satisfaction profonde dans notre vie.
Le pouvoir de l’intention appliqué à la lecture !
Aline : Quand on a parlé d’intention ensemble pour préparer cette interview, tu m’as dit qu’au fond ça pouvait aussi s’appliquer à la lecture. Développe-nous un petit peu ça. C’est vraiment le cœur du truc pour moi suis bibliothérapeute !
Bertrand Millet : Par exemple, je vais prendre le marketing, c’est un métier de créativité, d’accord. Mais ce que je vais dire va s’appliquer à absolument n’importe quoi. On pourrait l’appliquer à des problèmes de couple, n’importe quoi. En fait, un exercice que j’aime beaucoup, c’est avant de lire un bouquin, de poser trois questions au bouquin. En disant par exemple je vais lire… Bon, Thomas d’Asembourg c’est juste un peu trop évident. Mais imaginons que demain je décide de lire le dernier Guillaume Musso ou le dernier Dan Brown, qui sont des livres qui, par rapport aux questions que je vais poser, sont totalement incongrus.
Par exemple, en lisant Dan Brown, je vais peut être écrire « trouver le chemin marketing pour tel client », « trouver une idée de publicité pour tel client ». A la base le livre n’est pas du tout fait pour répondre à cette question. Mais, en commençant, c’est la question que je vais poser au livre. Donc je vais la poser sous forme de question : « Quelle pub devrais-je faire pour que tel client ? » Et là je vais me mettre à lire. Ce qui va être intéressant c’est que j’ai programmé mon cerveau à utiliser les différents éléments apportés par le livre, que je ne connais absolument pas, qui n’ont absolument rien à voir avec le marketing ou quoi que ce soit. Mais mon cerveau, je l’ai programmé à faire des liens et des passerelles qui vont faire qu’à un moment il est extrêmement probable que, boum, je sois frappé par ça, que je sois totalement bousculé par une idée, en faisant des associations d’idées. D’un seul coup, boum, hop la, ça y est j’ai mon idée, j’ai ma pub, j’arrête tout, je vais créer ma pub, et puis je reprends mon Dan Brown après. Et en fait, cette façon de lire, cette lecture-là, je la trouve extrêmement intéressante parce que ça fait partie de ce qu’on peut appeler le processus créatif, mais c’est aussi donner une vraie intention à sa lecture. Et donc finalement c’est donner encore plus de sens à une activité qui pourrait être simplement récréative.
« Donner une vraie intention à sa lecture, c’est donner encore plus de sens à une activité qui pourrait être simplement récréative. »
Aline : Oui, et ça s’applique à trouver une idée de pub, mais ça peut s’appliquer à « J’ai un blocage ou un obstacle dans ma vie : qu’est-ce que je peux trouver pour faire bouger cet obstacle ou pour faire bouger la position dans laquelle je me trouve » ou des choses comme ça.
Bertrand Millet : Absolument, absolument, ce que tu dis est totalement vrai. Comme je le disais au départ, ce n’est pas juste applicable au marketing, c’est vraiment applicable à finalement n’importe quoi. A partir du moment où on lance ça, on va lancer simplement une des fonctions les plus intéressantes de notre cerveau qui est celle de créer, qui est la créativité. Et là on dispose, grâce à la lecture, de ressources sans fond, sans fin. J’ai même envie de donner un conseil pour aller plus loin : c’est éviter de prendre des livres qui traitent trop directement de la question à laquelle vous voulez répondre ! Prenez des livres qui n’ont rien à voir et vous aurez des réponses encore plus riches, je trouve. Effectivement, si tu lis le livre de Thomas d’Asembourg et que ta question c’est « Comment être plus authentique, plus vrai », le chemin est beaucoup moins intéressant que si tu fais ça en lisant le dernier Astérix.
Aline : Oui, tout à fait. Donc concrètement, si une personne qui nous écoute se dit « J’aimerais lire de cette manière, développer mon intention », concrètement tu parlais de se poser des questions avant la lecture. Est-ce que tu as d’autres trucs comme ça à appliquer pour que ce processus ait lieu ?
Bertrand Millet : Bien sûr, la première chose c’est déjà de les écrire, ces questions. On va les écrire. Alors, pour ceux qui n’aiment pas écrire sur les livres, on les écrit à côté et puis on met le marque-page quelque part. Et pour les autres, on écrit directement sur le livre. Ce qui est important c’est que ce soit écrit mais que ce ne soit pas visible en permanence. C’est-à-dire que le but n’est pas de les avoir sous les yeux en permanence. Notre cerveau sait que c’est ce qu’on recherche. Donc ça c’est la première chose.
Ensuite, commencer peut-être par lire la table des matières et effeuiller le bouquin. Parce que là on va choper quelques phrases, quelques mots, et c’est un peu comme quand on se fait tirer les cartes, on va trouver de la signification à ces quelques phrases, ces quelques mots qu’on va effleurer. Et ça lance quand même déjà des pistes de réflexion assez énormes. Ça c’est un outil supplémentaire, c’est vraiment cet effeuillage du départ.
Ensuite, ce qui va être intéressant c’est une fois qu’on a parcouru le livre en entier, de revenir à ces questions de départ. Et non pas de chercher à y répondre, aux questions, parce que logiquement on a déjà plein de réponses qui sont venues, mais de se demander comment la question est transformée maintenant. Si au départ ma question était « Comment être plus authentique en couple ? » par exemple, doucement il est intéressant de voir comment la question se sera transformée. Elle peut devenir « Comment oser dire à mon compagnon ou à ma compagne ce truc-là bien précis que je n’ose pas lui dire depuis des mois. » Et simplement le fait de requestionner ma propre question me permet de faire un pas supplémentaire. Donc à la fin d’un bouquin, reprendre les questions qu’on avait posées au départ et requestionner ces questions, se demander ce qu’elles sont devenues, c’est un moyen de continuer à avancer.
Le principe du triple gagnant
Aline : Génial. Est-ce que tu vois d’autres choses, d’autres éléments du marketing qu’on pourrait appliquer à la lecture ou au fait de prendre soin de soi ?
Bertrand Millet : Bien sûr. Dans le marketing, un truc que j’aime beaucoup, c’est le fait de chercher le triple gagnant dans le fait de prendre soin de soi. Pour moi le triple gagnant est intéressant. On va se dire que la lecture est une activité qui est effectivement solitaire, normalement. Même sil y a d’autres façons de lire, on peut lire à plusieurs. Mais on peut se dire « Comment est-ce que je pourrais faire en sorte qu’il y ait un triple gagnant ? » Donc le triple gagnant, pour m’expliquer, c’est quand je vais faire une offre marketing, ce que je veux évidemment c’est que l’autre gagne. Mais ce que je veux aussi c’est que je gagne. Parce que je trouve qu’on a une vision de la générosité et du don qui est un peu trop sacrificielle et un peu trop dans le dénuement, en disant qu’il n’y a de vrais dons que si moi je perds quelque chose. Or, j’aime à croire que les meilleurs dons, ceux qui peuvent durer le plus longtemps, et sans s’inscrire dans une démarche long terme, ce sont les dons dans lesquels chacun va gagner.
Donc le premier gagnant c’est moi, le second gagnant c’est l’autre, et le troisième gagnant c’est le nous. C’est-à-dire qu’on va essayer de faire en sorte que notre alliance gagne. Eh bien je trouve que dans la lecture, et c’est une habitude que j’ai prise depuis des années, ce qui est intéressant dans une première façon de penser comme ça c’est de se dire « En lisant mon bouquin, je peux me demander immédiatement à qui je peux l’offrir ». Et personnellement je ne accumule pas les bouquins, je n’ai pas la possibilité de faire ça parce que je suis toujours en voyage. Donc, j’ai l’habitude,une fois que j’ai terminé un bouquin, pendant que je suis en train de le lire, je me dis tout de suite « Ce bouquin je vais l’offrir à untel. »
Et dans l’idée, ce que ça m’apporte c’est le fait de ne pas m’encombrer, vu que ça fait partie de mon style de vie. Ce que ça apporte à l’autre, eh bien évidemment c’est le fait que, logiquement, je n’ai pas choisi la personne au hasard. Et ce que ça apporte à notre relation, à nouveau, c’est une espèce d’invitation à l’aide mutuelle, en disant « J’ai pensé à toi. » Et évidemment sans jamais avoir à le réclamer, ça ouvre le fait à dire « Si à un moment donné tu penses à moi, n’hésite pas. »
Donc, être un petit peu dans ce truc-là. C’est une habitude que j’ai prise, et je me suis rendu compte qu’effectivement ça donnait une dimension extrêmement intéressante aux relations que j’avais et […] c’est évident. Tu vois, offrir ça à mon frère ou à ma mère c’est bien, mais ce n’est pas à ces gens-là que je pense en priorité. Ce sont des contacts un peu plus éloignés. Parce que je trouve qu’offrir un livre qu’on a lu avec une pensée profonde pour quelqu’un, c’est rentrer dans un domaine très intime. Parce que le livre nous amène dans des facettes tellement intimes de nous-mêmes, vu qu’on est seul face à nous-mêmes, offrir un bouquin à l’autre au moment où il va vivre cette expérience d’intimité avec le bouquin, le bouquin venant de moi et étant lu sur ma recommandation, et en plus avec une petite prescription, en disant « Je t’offre ce bouquin parce que… », ça va m’emmener dans l’intimité chez l’autre, dans la sphère intime de l’autre, même si je ne suis pas là. Et ça en marketing c’est extrêmement intéressant, mais c’est aussi extrêmement intéressant pour tous les gens qui sont sensibles à la loi de l’attraction et à ce genre de choses.
Aline : Oui absolument. C’est très beau l’idée d’être passeur de livres comme ça, le livre continue sa vie avec quelqu’un d’autre… C’est chouette !
Bertrand Millet : Et après, comme j’étais en voyage et que parfois je me retrouvais dans des pays où j’avais des bouquins mais je ne pouvais pas les transporter avec moi et je ne connaissais personne, un truc que j’aime faire aussi c’est laisser le bouquin quelque part mais avec une note dedans. En disant « Si tu trouves ce bouquin et que, en gros, tu es dans tel et tel état d’esprit, tu cherches tel et tel truc, lis-le. » En fait c’est un petit peu moi qui donnait la consigne de lecture aux gens en me disant, bah on verra ce qui se passe. Et à la fin, autour de la dernière page j’ai marqué en gros : « Maintenant c’est à toi de le passer. » Simplement, maintenant que tu l’a lu, je t’invite à le passer à quelqu’un d’autre pour qui ça fait sens. En gros je m’étais amusé à faire ça un maximum. Alors je ne le fais pas tous les jours parce que je vais alterner entre bouquins numériques et bouquins physiques. Quand j’ai des bouquins physiques en revanche, c’est très souvent quelque chose que je fais.
Aline : Est-ce que tu utilises beaucoup les livres audio ou les livres numériques ?
Bertrand Millet : Audio très peu, très, très peu, parce que ce que j’aime dans la lecture, je fais partie des adeptes de la lecture rapide, je suis très entraîné à la lecture rapide, et donc je peux dévorer un bouquin à une vitesse grand V. Or je trouve que l’audio me limite à la voix de la personne qui parle. Et pour moi ce n’est pas toujours très agréable. Donc je suis très, très, très fan de livres numériques par contre, ça oui, c’est vraiment comme ça que je lis. Alors je lis deux types de livres numériques, je lis soit des bandes dessinées, j’en ai à foison.
La deuxième chose, je vais lire des livres plutôt techniques, des essais sur tout ce qui va être monde du business, du marketing, etc. Souvent ça va être en version numérique parce que ce sont des livres outils que j’aime avoir et garder. Mais dès qu’on va être dans des choses de type roman, type divertissement, là par contre je vais vraiment, vraiment avoir du format papier et me régaler beaucoup plus d’un format papier. Ne serait-ce que pour décrocher de l’écran pour commencer. Et puis ensuite, la deuxième chose, parce que comme ça je sais que je pourrais le donner derrière.
Aline : Quel est le dernier livre que tu as lu et que tu as juste eu envie de donner à quelqu’un tellement il était génial, tellement il t’a plu ?
Bertrand Millet : Alors pareil en format papier, je vais parler de format papier, il y en a eu plusieurs d’un seul coup. Il y avait un bouquin, j’en ai oublié le nom mais c’était un bouquin russe. C’était un bouquin russe qui se passait dans le métro, j’ai oublié le nom, ça se passait dans le métro, c’était un monde post-apocalyptique en Russie : juste super bien ! Et ça donc je l’ai donné.
J’ai lu le dernier Dan Brown que j’avais beaucoup aimé, que j’avais acheté un peu de temps après sa sortie aussi parce que je t’avoue que la série des Robert Langdon est quelque chose que j’aime beaucoup. Et donc dès qu’il y en a un qui sort j’essaye de l’acheter assez rapidement. Et donc pareil, c’est quelque chose que j’avais donné derrière. Tu vois, par exemple, celui-là je l’avais acheté en anglais et je l’avais donné à quelqu’un, à un de mes amis qui souhaite développer son aisance en anglais. Là c’était moins pour le contenu du bouquin que pour le fait que le bouquin était en anglais et que c’était la recherche de la personne en face. Il n’y a pas toujours des choses autour du sens. Donc voilà dans les derniers que j’ai pu lire et donner.
Un livre sur le marketing du quotidien
Aline : Alors, si on revient maintenant à ton livre, parce que tu sors bientôt un livre qui parle justement de marketing et de marketing du quotidien, si j’ai bien compris. Explique-nous un peu ce livre, qu’est-ce qu’il y aura à l’intérieur ? A qui il s’adresse, à quoi il pourra aider les gens ?
Bertrand Millet : Bien sûr, en fait il est basé sur le concept que je développais tout à l’heure : quand on n’a rien à vendre c’est qu’on est en train de se vendre soi, et de se vendre pas forcément contre argent évidemment. Mais comme je le disais, dans un rendez-vous amoureux, vendre une idée, vendre un concept, séduire quelqu’un, etc. Il va vraiment en gros se présenter comme un bouquin-outil qu’on pourra garder avec soi et qu’on pourra étudier, dans lequel il y aura plusieurs parties. La première étant un petit plaidoyer en faveur du marketing, quand même, pour chasser les idées reçues, suivie de plusieurs concepts tirés de ma pratique du marketing. Des concepts simples, des concepts basiques, que j’explique simplement pour qu’on puisse mieux comprendre ce qui va suivre. Parce que le reste ce sera ce que j’appelle un playbook : c’est tout simplement de reprendre des situations du quotidien et de voir comment les quelques outils de marketing qu’on a vus au préalable peuvent être actionnés au cours de ces actions-là.
Donc on va parler d’entretiens d’embauche, on va parler d’examens oraux par exemple pour des étudiants, on va parler de rencontres amoureuses, on va parler de justement aussi de couple, on va parler de tout un tas de situations comme ça, dans lesquelles on va voir comment des outils marketing, les plus simples possible évidemment, mais basés sur ces approches psychologiques, vont nous aider à vendre à l’autre un petit peu de notre réalité et à faire en sorte qu’on ait une meilleure oreille et une meilleure disponibilité psychologique de l’autre au moment où on énonce nos idées. Parce que je crois que le propre du marketing c’est de faire ça : c’est de créer une fenêtre d’écoute non biaisée, non défensive, chez l’autre, non pas pour lui vendre notre camelote mais juste pour pouvoir lui dire ce à quoi sert vraiment ce que nous faisons, pour qu’ensuite il puisse prendre une décision la plus éclairée possible. Et je pense que cette fenêtre d’ouverture on en rêve tous quand on est en pleine dispute avec quelqu’un, dans un quiproquo où on est en fait pas là pour assassiner l’autre, on n’est pas là pour lui faire passer systématiquement notre truc. On est des fois juste là pour dire « Ecoute juste ma version des faits et essayons d’aller au-delà de ça ». Il n’y a rien de plus horrible que de se retrouver empêtré là-dedans.
Le but c’est de donner comme ça quelques approches, quelques stratégies issues du marketing pour mieux vendre ses idées au quotidien et mieux se vendre au quotidien. Et derrière, accéder à tellement de choses auxquelles on a l’impression qu’on ne peut pas avoir accès dans la vie de tous les jours. Que ce soit le job de ses rêves, que ce soit la personne de ses rêves, que ce soit des enfants qui écoutent davantage, et là on ne voit pas mais avec mes doigts je fais des guillemets, pour faire en sorte d’ avoir un peu plus de facilité pour atteindre ce qu’on veut dans la vie de façon générale.
Aline : Donc il ne faut pas que le terme marketing fasse peur à des futurs lecteurs, ce n’est vraiment pas un livre de marketing, c’est vraiment un livre…
Bertrand Millet : C’est du marketing de soi, on pourrait dire, tu vois. C’est un petit peu ça l’idée. Beaucoup de gens ont suggéré de supprimer le terme marketing, or je ne veux pas. Je veux qu’il soit là, ça fait partie de la démarche de se dire que le marketing c’est tout simplement l’art de faire passer une idée de la bonne façon face à une audience donnée. Ce n’est que ça.
Aline : Super, et du coup ce livre sort quand ? As-tu une date précise ?
Bertrand Millet : Absolument, il va sortir au printemps et j’aimerais bien le faire sortir pour… En fait, j’ai vécu en Iran pendant plusieurs années, et en Iran il y a une date, ce n’est pas exactement le 1er avril mais c’est autour d’avril, ils vont fêter leur Nouvel An, ça s’appelle Norouz et j’aimerais bien que ce soit pour le Nouvel An iranien.
Aline : OK, pourquoi pas ! Est-ce que tu as un dernier mot que tu aimerais rajouter par rapport à ce qu’on vient de dire ?
Bertrand Millet : Je pense que oui, ça va être une invitation de chacun à se demander peut-être quel rapport il a aujourd’hui, quelle vision il a du marketing, et se demander d’où ça vient ? Peut-être que ça vient de mauvaises expériences. Parce qu’à un moment donné je pense qu’on se trompe de combat, quand on est dans le combat du marketing, ce qu’on combat en réalité ce sont les arnaques, ce sont les abus. Ce sont les gens qui nous ont trompés par des beaux discours, etc. J’en parlais hier avec une spécialiste de la thérapie autour des entrepreneurs. Cette colère vient très souvent d’une relation à soi et notamment du fait qu’on s’en veuille de s’être fait avoir, de s’être fait attraper comme ça.
Mon invitation serait peut-être dans le fait de regarder aujourd’hui dans quels moments je suis naturellement en train de me marketer, en choisissant les mots que je vais utiliser, en choisissant les habits que je vais porter, en prenant une décision de faire ou de ne pas faire. Et peut-être prendre le temps de remarquer quand est-ce que je vais adapter mon discours à telle ou telle personne. Pour se rendre compte qu’on est en permanence en train de le faire. On peut choisir de l’appeler comme on veut mais on a le droit aussi de choisir de l’appeler marketing. Cette invitation c’est simplement de prendre le temps de ça et de se dire « Et là, si ça je savais mieux le faire, imaginez tout ce que je pourrais obtenir de différent et à quel point je pourrais parfois gagner vraiment pas mal de temps. »
Aline : Pour ceux qui aimeraient explorer vraiment un peu plus le marketing en tant que tel, tu as une activité qui s’appelle Marketing mentalist. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que c’est ?
Bertrand Millet : Oui, alors là on est vraiment dans le marketing du marketing !
Aline : On ne sais jamais, peut-être qu’il y a quelques auditeurs qui sont intéressés par le sujet pur et dur !
Bertrand Millet : Tout à fait, si vous avez effectivement un business vous-mêmes ou que vous êtes dans l’envie d’en développer un, ça peut toujours être utile évidemment. Ma promesse c’est qu’en rentrant là-dedans vous ne pouvez pas deviner l’image du marketing à laquelle vous allez être soumis. Vous pouvez vous éloigner de toutes les idées reçues que vous avez, vous pouvez avoir n’importe quelle image à la fin mais pas celle que vous aviez au départ. C’est vraiment ça ma promesse.
Pour dire quelques mots, c’est simplement le fait de diffuser plus largement cette vision autre du marketing. Cette vision d’un marketing plus d’alliance que de confrontation, plus d’authenticité que de séduction. Et de faire en sorte de partager cette vision avec un maximum de gens, et même de la transmettre en formant des gens. Et voilà, c’est un chemin différent, en tout cas que j’essaye de rendre différent tout le temps. Évidemment, chacun est le bienvenu pour pas forcément y adhérer mais en tout cas se faire sa propre opinion.
Aline : Super ! Le jour où ton livre sort, je mettrai le lien vers ton livre dans l’article. Et à quelle adresse peut-on retrouver ton activité de Marketing mentalist ?
Bertrand Millet : Ben https (bienvenue sur le Web!) :// (ça c’est normal pour l’instant), et ensuite marketing-mentalist à l’américaine sans le e, point com. https://marketing-mentalist.com
Aline : Super, merci beaucoup Bertrand, c’était passionnant. Je pense que l’histoire de l’intention par rapport à la lecture, c’est vraiment quelque chose de clé. J’espère que ça pourra aider certains des auditeurs à mieux lire et à lire différemment. Merci beaucoup d’être venu !
Bertrand Millet : Avec plaisir ! Merci à toi de m’avoir invité. Merci à tous ceux qui sont encore là malgré le fait qu’on ait parlé marketing !
Aline : C’était tout à la fin, ça va !
Bertrand Millet : En tout cas merci beaucoup et j’espère que ça vous a aidé au maximum.
Aline : Merci et à bientôt.
Bertrand Millet : A très vite, ciao Aline !
Félicitations d’être resté jusqu’au bout de ce podcast parlant de marketing ! Bon, vous avez pu voir que le marketing, comme le dit Bertrand, est une véritable pédagogie du quotidien, applicable à toutes sortes de situations, pas seulement au commerce.
Pour résumer les conseils de Bertrand au sujet de la lecture, voilà quelques points importants :
- lire un livre, peu importe son contenu, en ayant au préalable formulé une ou des questions auxquelles nous cherchons une réponse : l’importance de formuler une intention de lecture ;
- cela programme notre cerveau à se focaliser sur ce qui est important pour nous, à trouver des réponses et cela active sa créativité ;
- lire la table des matières, le résumé ou feuilleter le livre peut déjà enclencher notre créativité et nous mettre sur de nouvelles pistes en rapport avec notre questionnement ;
- appliquer le principe du triple gagnant en offrant le livre une fois lu à un de nos proches ou le déposer dans l’espace public avec une petite prescription de lecture à destination d’un inconnu.
Grâce à ces conseils, on modifie positivement l’effet que notre lecture a sur nous, la rendant plus riche que si c’était une simple activité récréative.
Si vous désirez développer cette approche de la lecture, je vous invite à télécharger mon guide des 7 étapes de la lecture consciente où je vous montre comment développer votre lecture, notamment grâce à votre intention.
Voilà, c’est la fin de cet épisode du podcast Des livres pour cheminer ! Merci à Bertrand de nous avoir accordé ce moment et à tout bientôt pour un prochain épisode, au revoir !
PS : pour retrouver tous les épisodes de ce podcast, cliquez ici !
Crédit du générique : Ave Marimba Kevin MacLeod (incompetech.com)
Licensed under Creative Commons: By Attribution 3.0 License
http://creativecommons.org/licenses/by/3.0/
Bonjour Aline
Merci pour ce partage qui nous invite à faire un pas de côté ! Je suis pas très convaincue par le marketing mais je retiens la nécessité d’une intention claire (je suis en train de me poser la question de l’évolution de mon blog, ça tombe vraiment bien !).
Quant à la littérature…pour moi elle dépasse largement la dimension utilitaire !
D’accord avec toi Dominique, la littérature n’est pas « que » utilitaire, mais parfois on oublie qu’elle peut l’être aussi et cette façon de l’approcher peut faire apparaître des richesses insoupçonnées !
Marketing Mentalist et Bertrand Millet, je connais depuis peu et j’aime bien son approche originale des choses. De cette interview passionnante je retiens de poser une intention autre que « passer un bon moment » ou « apprendre quelque chose de nouveau » avant d’attaquer un nouveau bouquin. Comme je suis une lectrice invétérée (comme tous les écrivains), ça me promet de chouettes expériences en perspective. Merci beaucoup. J’adore ton blog ! Quand tu veux on fait une interview !
Merci Sylvie, et contente que cette histoire d’intention te parle 🙂
Top merci pour cette interview. Ses interventions sont toujours très intéressantes. Je l’ai découvert lors d’une conférence et j’ai été hypnotisé par sa présentation.
Merci pour ton commentaire, Mathieu 🙂