Bienvenue dans ce 6e épisode du podcast « Des livres pour cheminer » !
Mieux comprendre le burn out : rencontre avec Laetitia Dupont
Le burnout : vous en avez tous entendu parler… mais savez-vous vraiment ce que c’est ?
Beaucoup d’entre nous souffrent d’une charge de travail trop importante, voir de stress professionnel, chronique ou non. La fatigue s’installe, des signaux d’alerte peuvent se manifester. Mais quand pouvons-nous appeler ce surmenage un burn out ?
Qu’est-ce que le burn out ?
Le burn out ou « syndrome d’épuisement professionnel » est un état de fatigue et de détresse intenses, un état d’épuisement général, psychique, émotionnel et mental. Ses causes sont de trois types :
- un environnement professionnel trop exigeant : manque de moyens et de reconnaissance, trop peu de soutien, tâches peu claires, climat de travail délétère, etc.
- des traits de personnalité propices au burn out : perfectionnisme, grand engagement, difficulté à poser des limites et à dire non, grande importance donnée à son travail, tendance à l’anxiété et au manque d’estime de soi, etc.
- une situation personnelle, familiale ou amicale pauvre ou stressante peut également favoriser l’épuisement professionnel (même si cette cause peut aussi être absente).
Le burn out est souvent la résultante de plusieurs de ces facteurs. Face à un environnement de travail difficile, certaines personnes seront plus résistantes que d’autres selon leurs caractéristiques personnelles et leur environnement social.
Cette maladie professionnelle se traduit par divers symptômes :
- symptômes psychologiques : anxiété, isolement, démotivation, irritabilité, perte de concentration, confusion, dépression, allant jusqu’aux pensées suicidaires dans les cas les plus graves ;
- symptômes physiques : fatigue chronique (besoin d’une grande quantité de sommeil), douleurs diverses, insomnies, troubles digestifs.
S’en sortir nécessite souvent un arrêt de travail et une prise en charge psychologique par un spécialiste.
L’histoire de Laetitia et de son aventure avec l’écriture
Cet épuisement au travail, c’est ce qu’a vécu Laetitia Dupont. Elle en a tiré un livre témoignage prenant, « Sous une douce apparence ».
J’ai fait la connaissance de Laetitia grâce à ce site car, étant lectrice de ma newsletter, elle m’a contactée pour me proposer de lire son récit. Après lecture, j’ai eu envie de vous la présenter et de partager avec vous son expérience qui, j’en suis sûre, peut être utile à de nombreuses personnes concernées par le burn out de près ou de loin.
Je vous invite donc à la rencontre de Laetitia à travers cet épisode de podcast qui lui est consacré :
(Vous avez le choix entre la version audio, la version YouTube ou la version texte, tout cela ci-dessous ! Pour retrouver les titres de livres dont nous parle Laetitia, cliquez sur les liens dans le texte.)
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Pour trouver le livre de Laetitia, cliquez sur l’image ci-dessus ou sur ce lien : Sous une douce apparence
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Interview de Laetitia Dupont, auteur du livre « Sous une douce apparence » (version texte du podcast)
Bonjour, c’est Aline du site Des livres pour cheminer, et bienvenue dans le sixième épisode de ce podcast !
Aujourd’hui, je vous invite à rencontrer non pas un bibliothérapeute comme dans les derniers épisodes, mais une auteure ! Laetitia Dupont est une lectrice de mon site qui m’a un jour contactée pour me proposer son livre intitulé « Sous une douce apparence ». Comme je suis toujours curieuse de nouvelles découvertes, j’ai accepté avec plaisir. D’autant plus que le sujet couvert par ce livre, le burn out, ne m’était pas particulièrement familier.
Laetitia présente son récit sous forme d’un journal quotidien, racontant l’avant, le pendant et l’après de son expérience du burn out. Au moment où j’ai commencé à le lire, ce livre n’existait pas encore en format papier et je l’avais donc sur mon téléphone sous forme d’ebook. Comme je lis très peu sur écran, j’ai mis plusieurs mois à le terminer. Ce qui s’est avéré tout à fait pertinent puisque j’ai vécu le récit presque au même rythme que son personnage (qui répond au nom de Mélissa) !
Petit à petit, je me suis glissée dans la peau de Mélissa, vivant à ses côtés l’engrenage implacable de sa vie professionnelle, le déni des signaux que son corps lui envoyait, puis, un matin, l’impossibilité de pouvoir simplement se lever. Les relations avec sa famille, les divers professionnels qu’elle va consulter pour chercher de l’aide, le fond du trou, les idées noires, puis sa lente reconstruction, tout cela est décrit avec beaucoup d’authenticité et de transparence.
Personnellement, ce récit m’a beaucoup touchée et j’ai eu envie de partager l’histoire de Laetitia/Mélissa avec vous !
Donc, partons maintenant à la rencontre de Laetitia :
Aline Maurer : Bonjour Laetitia, merci beaucoup d’avoir accepté de faire cette interview !
Laetitia Dupont : Bonjour Aline merci pour ton invitation !
Aline Maurer : Avec plaisir ! Si je t’ai proposé de faire cette petite interview c’est parce que tu as écrit un livre témoignage sur le burn-out. Avant de parler de ton livre et du sujet du burn-out, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?
Laetitia Dupont : En quelques mots, Laetitia, j’ai 40 ans, je suis maman de 2 enfants. J’étais enseignante quand j’ai fait le burn-out, enseignante depuis 17 ans. J’habite dans la région lyonnaise depuis que je suis toute petite, et que dire sur moi… j’aime le sport, la lecture, voyager et voilà.
Aline Maurer : Donc tu viens de me dire que tu étais enseignante quand tu as fait ton burn-out, tu peux me raconter un petit peu ton histoire et comment ça s’est passé ?
Laetitia Dupont : Si on remonte très très loin, j’ai toujours voulu être enseignante depuis que j’étais toute petite. C’était mon rêve d’enfant. Quand les profs demandent à l’école “qu’est-ce que tu veux faire plus tard”, moi c’était “je ferai maîtresse” dès le CP. Donc j’ai filé tout droit, j’ai fait mes études pour être enseignante, je n’ai même pas cherché ailleurs. Et donc je me suis trouvée devant une classe, j’avais 21 ans. Premier contact un petit peu particulier avec la classe puisque, dès le premier jour, j’ai eu une petite fille qui s’est allongée par terre et qui a refusé de s’asseoir sur sa chaise ! Et là je me suis dit “oulala je ne crois pas que j’aie suivi la bonne formation”…
Donc voilà c’est un petit signe maintenant qui me fait sourire. Mais je me dis : est-ce qu’il n’y avait pas un message quelque part, derrière ce petit symbole. J’ai enseigné prioritairement en zone prioritaire rép + zone sensible pendant 17 ans. Et puis, au bout d’un moment, je commençais un peu à tourner en rond dans le métier, j’avais testé pas mal de classes, j’étais enseignante en primaire. Pour situer, c’est des élèves de CP ou CM1 entre 6 et 12 ans. Et j’avais envie de voir un peu plus loin, parce que j’avais l’impression que certains élèves, je n’arrivais pas à les aider suffisamment et que j’étais arrivée un peu au bout de mes possibilités professionnelles.
Donc je me suis dit que j’allais m’engager dans une formation pour devenir enseignante spécialisée et en savoir un peu plus. C’était une spécialisation pour enseigner auprès des élèves qui ont des difficultés de comportement. Je suis arrivée dans cette formation toute motivée, pleine d’enthousiasme, alors que j’avais eu des signes précurseurs, notamment pas mal d’alertes de ma famille me disant de me calmer, de lever le pied sur le boulot. Je m’étais évanouie plusieurs fois devant ma classe et je me disais “non non non, tu vas bien”. J’étais ultra motivée pour entamer ma formation. Elle commençait en septembre 2018 et pour bien me préparer, pendant les vacances de juillet-août 2018, je n’ai fait que bosser. J’ai lu plein de livres de pédagogie, j’ai préparé ma rentrée à fond. J’avais quand même été chez ma sœur en vacances pour garder mes neveux parce que ma sœur travaillait en été. Elle habite en Corse et quand elle m’a vue débarquer au mois de juillet, elle était catastrophée. Elle s’est demandée ce qu’il se passait parce que je faisais 48 kilos pour 1m 68 ! Et moi toujours “non non, ça va bien”. Je m’occupais des neveux de la maison, je préparais ma rentrée, pour moi tout allait bien.
Donc j’entame ma formation en septembre et là ça ne correspond pas vraiment à ce à quoi je m’attendais puisqu’on me donne un secteur énorme avec 8 écoles. Ça faisait je ne sais plus combien de milliers d’élèves, une soixantaine de professeurs avec qui collaborer, un nombre d’équipes dirigeantes pour lesquelles je ne trouvais pas le temps. J’étais en alternance : 3 semaines en formation et 3 semaines sur le terrain. Et là j’ai commencé à me dire “bon allez ma cocotte, tu n’as qu’un an pour faire ta formation, vas-y mets un coup de collier, tu vas y arriver, tout le monde y arrive, pourquoi pas toi…” J’ai commencé à me coucher de plus en plus tard pour réussir à faire rentrer toute cette masse de travail et j’en suis arrivée à me coucher à 2h du matin et me relever à 6h du matin. Donc j’ai rogné sur le sommeil et à un moment le corps dit stop. Quand tu ne dors même plus 4h… Je ne dormais pas, je pensais à l’école tout le temps.
Et donc, un jour, impossible de me lever. Voilà. Et pour moi, non ça allait ! Allez, j’allais me reposer une journée et le lendemain j’allais être d’attaque. Mon compagnon me disait “vas chez le médecin, ça ne va pas, tu vois bien, tu n’arrives même plus à te lever!” Et moi, têtue, je persistais. Sauf que le lendemain, rebelote, pas moyen de se lever, dormir toute la journée… Déjà la veille, j’avais dormi toute la journée. Encore dormir, troisième jour pareil, ça commence à faire beaucoup.
J’ai fini par y retourner le quatrième jour, toujours en me donnant des injonctions, “vas-y, tu vas tenir”. Sauf que finalement c’est le médecin qui m’a arrêtée, le médecin du travail. Il m’a dit “Madame Dupont, vous ne pouvez plus aller dans une classe, vous voyez bien que vous fait des malaises, vous ne dormez plus”. Donc j’ai été arrêtée entre guillemets contre mon gré. Et là il se passe une phase contre mon gré, de déni, où on se dit “non ce n’est pas possible, tout le monde se trompe, je vais y arriver, je ne suis pas la seule à reprendre des études à 40 ans !”
Donc je me suis arrêtée un mois, sagement, j’ai écouté les médecins, j’ai commencé la psychothérapie, etc. Et au bout d’un mois, j’ai dit “c’est bon, je peux y aller, je vous assure, je suis en forme”. Le médecin n’était pas du tout d’accord mais à force de bons arguments, d’une bonne couche de maquillage, de dire “si si, vous verrez…” Il a été OK pour que je reprenne. Et finalement, au bout de 15 jours, c’est moi qui suis retournée voir mon docteur en lui disant “vous aviez raison, ça ne va pas être suffisant”.
Je n’avais plus de mémoire, la concentration c’était trois petits points, je n’étais même plus capable de regarder une série à la télé. Lire un livre, n’en parlons même pas ! A la maison, d’habitude, on me disait plutôt que j’étais la tornade blanche, là j’avais l’impression d’être un fantôme… Passer l’aspirateur 5 minutes et après j’étais épuisée. Vraiment, je ne me reconnaissais plus du tout, ce n’était plus moi. Donc le burn-out, personnellement, j’ai passé beaucoup de temps à dormir. Je me levais le matin pour sauver la face devant mes enfants, parce que je n’avais pas envie de leur montrer une maman qui passait son temps au lit. Ils partaient à l’école, alors que moi je n’allais pas travailler. C’était aussi de la culpabilité de se dire “quelle image est-ce que je renvoie à mes enfants”. Et aussitôt qu’ils partaient au collège, je retournais sous ma couette et je rattrapais les heures de sommeil. Le médecin l’a attribué au fait que je m’étais brûlée de l’intérieur, j’avais gaspillé tellement toute mon énergie qu’il fallait petit à petit la récupérer.
Aline Maurer : Le burn-out, c’est un terme qu’on entend de plus en plus maintenant. Si on essaie de le définir, ce que tu décris, c’est vraiment un état d’épuisement profond, en fait ?
Laetitia Dupont : Ah oui, c’est ce qu’elle me disait. “Burn” ça vient de brûler et j’avais brûlé toute mon énergie. Et moi, pour compléter l’énergie, mon carburant c’était ma nourriture. Comme je savais que je ne dormais pas, je mangeais beaucoup en me disant “tu n’as pas dormi et tu manges”. Sur le moment, on ne se dit pas ça. C’est après, avec la thérapie, que je me suis rendue compte que je me considérais un peu comme une voiture. La voiture a besoin d’essence et moi je me mettais de la nourriture, plus qu’il n’en fallait, pour me dire “allez, tu vas tenir”.
Et un des signes aussi, le médecin m’a dit, c’est que tout le monde voit qu’on ne va pas bien sauf nous. Il y a un déni de l’état général chez les burn-outés. C’est souvent ça : l’entourage tire des sonnettes d’alarme. Mes enfants n’arrêtaient pas de me dire que j’avais la maladie d’Alzheimer… En fait, tout le monde le voit. Même les collègues, quand je m’évanouissais et que je revenais deux jours après en classe, ils me disaient “mais ça y est, tu es reposée ?” Tout le monde voit que vous êtes malade et vous non.
Aline Maurer : Et du coup, finalement, qu’est-ce qu’on fait à ce moment-là ? C’est repos ? C’est aller voir quelqu’un pour discuter, pour essayer de comprendre les mécanismes du burn-out ?
Laetitia Dupont : Alors déjà c’est une psychothérapie qui est conseillée. Après, il y a une médicamentation qui est souvent conseillée. Moi, j’ai pris des somnifères pour dormir, parce que je ne dormais plus, je pensais en boucle sans arrêt. Par contre, je n’ai pas pris d’antidépresseurs. Après, ça dépend de chacun. Moi, je ne me voyais pas en prendre, et donc j’ai essayé de trouver plutôt d’autres alternatives.
Les premiers temps, c’est un peu difficile de se dire il faut que j’aille parler à quelqu’un. On sait en même temps que c’est essentiel, parce qu’on est complètement perdu. Je ne savais même plus qui j’étais, ce que je voulais dans la vie, un fantôme. Et puis après un bon mois, quand même, j’ai eu un petit sursaut en me disant “il faut faire quelque chose, tu ne tiendras pas comme ça”. J’ai eu des idées très noires et ça m’a mis un coup de pied aux fesses en me disant “il faut que tu t’en sortes”. Et là j’ai découvert l’art-thérapie, ce qui m’a beaucoup aidée.
Je ne pouvais pas lire, par contre, je passais beaucoup de temps à colorier des livres de mandalas. J’en avais acheté un à ma fille, je le lui ai piqué, et pendant qu’ils étaient à l’école, je coloriais. C’est LE truc où je ne voyais pas le temps passer et enfin mon esprit arrivait à s’apaiser sur quelque chose, une tâche facile qui ne demandait pas beaucoup d’efforts. Donc voilà, des livres de coloriage. Et un deuxième livre qui m’a aidé, ça s’appelle “Saccage ce carnet”, un livre un petit peu particulier avec des consignes. En général, il y a une page pour une consigne. Par exemple, qu’est-ce qu’on pourrait avoir… “Cette page est réservée aux commentaires négatifs”, et là vous pouvez écrire tout ce que vous voulez, arracher la page, faire une petite boule, poser le carnet par terre et tirer. Voilà, plein de trucs pour évacuer la colère. Donc au début, je me suis pas mal promenée avec ce petit carnet. Même les enfants du coup m’en ont réclamé un, donc il y en a trois à la maison.
Aline Maurer : Un livre exutoire !
Laetitia Dupont : Voilà, c’est notre livre exutoire. C’est pas mal fait, c’est écrit antistress dessus, ben c’est pas faux ! Et puis, l’art-thérapie m’a permis de prendre conscience de pourquoi j’avais fait le burn-out. Il y avait effectivement les demandes trop importantes du boulot que je ne pouvais pas gérer, et ma personnalité en face où moi je ne savais pas dire non. Parce que quelqu’un qui aurait dit “non, voilà, stop”, il rentrait chez lui en disant “moi, je ne peux plus, j’ai fini, on verra demain”. Tandis que moi, si on m’envoyait un email le samedi soir à 22h45, à 22h50 j’avais répondu ! Je me levais le dimanche matin, la première chose je consultais mes mails et je répondais.
Aline Maurer : Tu n’avais pas de limite…
Laetitia Dupont : En fait, j’ai pas su mettre de barrières et de limites. Donc voilà, il y a aussi ce côté personnalité qui joue dans le burn-out. Et puis toujours vouloir bien faire, un peu la petite élève modèle, je l’étais aussi un peu petite. Donc c’est une combinaison de plusieurs facteurs. Certaines personnalités, mon médecin m’a dit, ne seront jamais touchées par un burn-out. On peut leur donner la même quantité de travail qu’à vous, ça leur passera au-dessus de la tête. Si elles ont prévu un match de foot, elles iront à leur match de foot. Si elles ont prévu d’aller au ciné, elles iront se détendre. Par contre, les gens un peu plus perfectionnistes, qui ne savent pas dire non, vont vite se laisser marcher dessus. Et en général, on les repère ! “Ah ben va demander à Laetitia, elle ne va pas dire non !”
Aline Maurer : A quel moment est-ce que tu t’es mise à écrire ? Parce que dans ton livre tu racontes jour après jour le quotidien de ce que tu viens de nous raconter en plus de détails. Est-ce que tu l’as écrit pendant ? Ou est-ce que tu l’as écrit après en te souvenant des événements ? Ou est-ce que ça a été un processus qui a fait partie de ton traitement ou de ta guérison ?
Laetitia Dupont : Alors plein de choses en même temps. En fait, c’était d’abord de petites étincelles. J’avais été consulter une dame qui était praticienne de Reiki, et en sortant du rendez-vous, je ne sais pas pourquoi, elle m’a dit “vous devriez écrire”. Elle ne me connaissait pas, on avait parlé de plein de choses, etc. Bon voilà, j’ai mis ça dans un coin de ma tête. Deux semaines plus tard, je vois pour la première fois une art-thérapeute. Durant le premier rendez-vous, on ne fait pas d’art, c’est surtout un échange, une discussion. Et puis à la fin, elle aussi me parle d’écriture. Tiens, deux fois ! Bon voilà… et puis je pars faire des courses avec toute la petite famille et il y avait un rayon librairie. Je leur ai dit “attendez, je vais regarder, j’ai envie de m’acheter un carnet”. Et je me suis acheté un carnet sur lequel il y avait un petit message en anglais qui disait “tu es ta propre beauté”. J’ai acheté ce carnet et le soir, tout de suite quand je suis rentrée, j’ai commencé à écrire pour ne pas oublier. Parce que je m’apercevais que j’oubliais plein de choses et j’avais l’impression à certains moments d’être une grosse meule de gruyère. Donc au départ c’était pour ne pas oublier que j’ai écrit. Et puis j’avais trouvé sur internet sept questions pour faire le point. Donc chaque soir, je prenais une question et puis j’y répondais.
Au début l’écriture a commencé comme ça, pour ne pas oublier et pour essayer de faire le point. Et j’ai continué en parallèle mes rendez-vous en art-thérapie. Et un jour, l’art-thérapeute me dit “Laetitia, est-ce que tu voudrais écrire un texte pour accompagner ta création artistique ?” Je dis oui, pourquoi pas. C’était à partir de cartes de conte. Et là j’ai écrit un texte, je le lui lit et elle s’est mise à pleurer. Elle m’a dit “Je n’ai jamais vu ça quelque part, quelqu’un qui écrit d’un trait pendant une heure, qui se corrige à peine et qui me transmet une telle émotion !” Alors ça a été assez fort ce qu’elle m’a renvoyé.
Dans la même période, ma sœur est venue de Corse pour me rendre visite à l’improviste, parce qu’elle ne croyait pas ce que je lui disais au téléphone. Je lui disais “Oui, ça va bien, t’inquiète, etc”, et donc elle s’est dit “Je vais venir voir par moi-même”. Donc elle est montée un week-end et elle avait plein de questions. Mais pour moi, c’était difficile de lui expliquer plein de choses, tout ce qui concerne la boulimie, les idées noires, la culpabilité de ne pas s’occuper de ses enfants. Comme je n’arrivais pas trop à lui dire tout ce que j’avais envie de lui dire, on a pris un rendez-vous. Je lui ai dit “Je suis en train d’écrire des choses pour ne pas oublier, si tu veux je te le ferai lire”. Et elle m’a dit d’accord. Comme je ne voulais pas lui faire lire un brouillon, j’ai repris toutes mes notes et je les ai tapées à l’ordinateur. Je suis allée la voir au mois de juillet (elle était venue en avril) et je suis partie avec mon petit fichier pour lui faire lire.
Donc, au début, c’était un livre pour ma sœur. D’abord pour moi, pour ne pas oublier, et puis après pour ma sœur. Une troisième personne est intervenue : ma meilleure amie de faculté avec laquelle je n’avais pas eu de contact depuis un petit bout de temps. Elle m’envoie un message sur facebook, on commence à discuter, je lui raconte que c’est un peu compliqué, que j’ai fait un burn-out. Elle connaît aussi ma sœur, on échange toutes les trois. Et je ne sais pas comment atterrit sur elle le fait que j’ai écrit quelque chose là-dessus. Elle me dit “Ah ben tu peux me l’envoyer, ça me ferait trop plaisir de le lire ! Comme on vient de se contacter, ça permettrait de voir ce que tu es devenue.” Comme j’ai confiance en elle, je lui envoie. Donc voilà, ma sœur et elle, elle s’appelle Mina, chacune de leur côté, lisent ce texte.
Ma sœur me rappelle en me disant “Je suis désolée, je n’arrive pas à aller au bout, je pleure à toutes les pages… Je le lirai mais pour l’instant je vais le mettre de côté”. Et ma copine m’écrit en disant “J’aurais pu acheter ton bouquin dans une librairie”. Moi je ne m’attendais pas à ça, ça m’a surprise et en même temps boostée. Je me suis lancé le défi de demander à quelqu’un d’inconnu. Parce que ma sœur, forcément, ne vas pas me dire que c’est nul. Ma meilleure amie de fac est gentille avec moi aussi, donc elle ne va pas non plus me dire que ce n’est pas terrible. Donc j’envoie un message sur Instagram à une femme qui donne des avis sur tous les bouquins qu’elle lit, et à chaque fois elle écrit une petite lettre à l’auteur. Elle lui dit “Cher toi…” et elle écrit ce qu’elle pense du livre. Donc je la contacte en message privé, elle s’appelle Mallaury, et je lui dis “Ben voilà, j’ai écrit quelque chose, mais j’aimerais bien avoir un retour sincère comme tu le fais avec des livres que tu achètes en librairie, que tu me fasses une petite lettre une fois que tu auras lu le livre. Est-ce que tu accepterais ?” Et elle, tout de suite, m’a dis oui. Elle me dit “J’aime la découverte, tu as eu l’audace de me demander, je te dirai en toute sincérité ce que j’en pense”. Du coup, son avis était plutôt positif et là je me suis dit pourquoi ne pas essayer de l’auto-publier. Et puis il est arrivé !
Il a failli ne pas sortir, parce qu’à chaque fois je repoussais un peu. Je trouvais toujours une excuse, je n’arrêtais pas de le relire, etc. La cousine de mes enfants, qui a une trentaine d’années et qui a eu un passage compliqué aussi avec le boulot, un jour m’a dit “Tu sais Laetitia, si tu repousses sans arrêt, tu ne le trouveras jamais parfait le livre, il ne sortira jamais !” Et là ça m’a fait tilt et j’ai posé une date. J’ai posé la date du 21 décembre 2018. Je l’ai écrite dans un petit livre que j’avais acheté qui s’appelle “100 jours pour soi” où on se lance des petits objectifs. Du coup, le 21 décembre 2018, j’ai cliqué et il est parti sur Amazon. Voilà c’est en fait une succession de rencontres.
Aline Maurer : C’est vrai qu’il est touchant ton livre et il est extrêmement intéressant. Personnellement, je n’ai jamais vécu moi-même ou même avec des proches dans ma vie. Et du coup, en le lisant, j’ai vraiment eu l’impression de mieux comprendre et presque de l’avoir vécu à tes côtés, évidemment sans les mauvais côtés parce que c’est juste un livre… Mais je me dis maintenant que si j’étais face à quelqu’un qui vivait cette réalité, je me sentirais mieux armée pour l’accompagner, pour le comprendre, pour faire face à cette situation. J’ai trouvé que c’était vraiment hyper utile en fait de pouvoir lire ce genre de témoignage.
Laetitia Dupont : Ça me fait plaisir ton retour, parce que quand je me suis dit que j’allais le sortir, pour moi il m’a servi de thérapie, parce qu’il ne faut pas se le cacher, j’ai posé pas mal de mots sur mes maux. Et en même temps, je me suis dit : « Si ça peut aider à comprendre… » Parce qu’on entend beaucoup ce mot et j’ai peur qu’il soit galvaudé. Ce n’est pas non plus juste “Je suis fatiguée du boulot”. Il y a plein de gens qui sont fatigués de leur boulot. Donc je voulais aussi que ce mot ne soit pas galvaudé, qu’on comprenne vraiment ce que c’est. Et puis peut-être faire un peu de prévention. Des personnes peut-être pourraient se dire “Oui, je suis un peu comme ça” et s’arrêter avant l’extrémité que j’ai atteinte. Et en tant que proches, je pense que ça peut permettre de réaliser la vraie souffrance qu’il y a derrière, ce que la personne vit.
Aline Maurer : Parce que, de l’extérieur, j’imagine qu’on peut se dire “Ah mais pourquoi elle est fatiguée ! Pourquoi elle n’y arrive pas ! » Des choses comme ça… On peut facilement avoir des jugements quand soi-même on se dirait “Ah mais moi j’arrive à faire face à ça, et pourquoi pas elle ?” Là, on comprend la vraie souffrance qu’il y a derrière et l’impossibilité d’en sortir comme ça, facilement, par rapport au point de vue de quelqu’un qui va bien et qui arrive à gérer les choses.
Laetitia Dupont : Oui, mon compagnon qui vit quand même avec moi depuis qu’il me connaît, depuis que je suis enseignante, on se connaît depuis 17 ans, quand il a lu le livre, il m’a dit “Il y avait des choses que je n’avais pas vues”. Donc même en vivant avec tous les jours, on arrive à cacher, à bien dissimuler tous les maux psychiques qu’on a dans la tête.
Aline Maurer : En tant que bibliothérapeute, en lisant ton récit, je me suis posé la question de quelle était la possibilité d’utiliser la lecture quand on traverse ce que tu as traversé ? Tu l’as dit tout à l’heure à demi-mot, qu’en fait au début ce n’est pas possible de lire. Donc tu as fait du coloriage ou des choses comme ça. A quel moment est-ce que tu as pu revenir à un livre, lire quelque chose, utiliser la lecture ? Est-ce que tu as pu utiliser la lecture pour t’aider aussi ?
Laetitia Dupont : Alors j’ai utilisé la lecture dans un second temps, plutôt des livres qui associent développement personnel et roman. Parce qu’au départ j’avais emprunté à la bibliothèque des livres un peu théoriques sur le burn-out. Il y avait par exemple je crois “Le burn-out pour les nuls”. Enfin voilà, des trucs théoriques, et là je décrochais.
Aline Maurer : C’était peut-être un petit peu violent ?
Laetitia Dupont : C’était violent de me replonger dans les symptômes, etc. Et souvent ils disaient comment prévenir, et moi je me disais “au secours, je n’ai pas fait tout ça !” Donc c’était plutôt ce qui alliait une histoire avec le développement personnel, j’ai plus accroché.
J’ai fait mon burn-out fin janvier-début février et j’ai commencé à relire je crois fin avril à peu près. Et à chaque fois que je lisais, j’ai ouvert un petit carnet de citations, et je gardais toutes les petites phrases qui me parlaient. Même si c’était des romans qui n’avaient rien à voir avec le sujet, parfois il y avait un petit élément qui me parlait, que ce soit sur la gestion des émotions, la peur de vieillir, l’éducation des enfants. Et du coup j’ai rempli un carnet entier de citation. Souvent, je me replonge je retourne voir ce que j’ai écrit et ça me parle. Ça me fait réfléchir.
Donc la lecture : il y a des titres qui m’ont aidée, mais je pense que chacun peut trouver ses propres titres. Et parfois même si ça n’a rien à voir avec le sujet de base. J’avais emprunté un livre par exemple qui s’appelle “MythoMamie”. C’est la rencontre d’une jeune fille avec une mamie, rien ne les prédestinait à se rencontrer au départ. La jeune fille fait le ménage chez la mamie, donc rien à voir avec le burn-out, rien à voir avec mon métier, et finalement dans ce livre j’ai quand même trouvé des choses intéressantes. Parce que la jeune fille se dévalorise par exemple, son rapport avec ses parents, etc. Du coup je me dis qu’on peut se retrouver dans pas mal de choses.
Il y a trois livres que j’ai beaucoup aimés, que j’ai même coloriés, dessiné dessus pour garder des morceaux clé. Alors qu’avant, un livre c’était sacré pour moi, je n’aurais jamais colorié dessus ! Comme quoi on change… C’est “A fleur de peau” de Saverio Tomasella, un livre destiné à la base aux hypersensibles. Je l’ai acheté parce que j’ai adoré la couverture. C’est une femme dont le visage est caché derrière un bouquet de fleurs, et il y a plein de papillons autour d’elle. J’ai trouvé cette couverture toute douce. Souvent, je ne lis pas les 4e de couverture, souvent je m’intéresse qu’à la couverture : le titre et l’illustration. J’ai trouvé la couverture toute douce, je l’ai acheté, et je crois que je l’ai lu en deux ou trois jours. Ça a été une révélation, parce que, cette femme, j’avais l’impression que c’était moi. Il y avait plein de petites choses sur sa sensibilité où je me retrouvais comme dans un miroir. Et je me suis dit qu’il y avait aussi le fait de ma sensibilité qui m’a conduite au burn-out. Si je n’avais pas été aussi sensible à certaines situations d’enfants, de familles, si j’avais su me protéger, peut-être que j’aurais pu prévenir. En plus dans ce petit livre, ce que j’aime bien c’est qu’à la fin de chaque chapitre il y a un petit conseil pour soi-même : “j’arrête de me comparer”, “je suis attentive à mes perceptions”, “je prends le temps d’écouter mes sensations, de revenir à moi-même”, plein de trucs, des petites phrases qui pourraient paraître basiques mais qui m’ont énormément parlé. Parce que je ne m’écoutais plus. Prendre soin de moi… je n’allais plus chez le coiffeur, je ne faisais plus de sport. Faire les boutiques… je ne savais même plus la dernière fois où j’avais mis les pieds dans un magasin. Voilà, je retourne souvent dans ce livre et je l’ai colorié. Je pourrais presque le mettre sous mon oreiller.
Un deuxième livre qui m’a pas mal secouée c’est “Le jour où je me suis aimé pour de vrai” de Serge Marquis. Dans ce livre, c’est une maman qui vit seule avec son petit garçon. La maman est la femme parfaite, elle gère d’une main de maître sa vie de maman sa vie professionnelle. Et en même temps, son petit garçon lui pose pas mal de questions un peu philosophiques on pourrait dire. Ce petit garçon, il lui arrive des malheurs. Je ne vais pas spoiler le livre s’il y en a qui veulent le lire, mais il réagit avec une maturité pour un petit bout de chou qui épate. En fait, on s’aperçoit que sous la carapace de montrer que tout va bien, au fond d’elle-même, cette maman, ou moi-même, est-ce qu’on s’aime vraiment en tant que personne ? Et du coup en se sur-investissant au travail, est-ce que c’était pas un appel à dire “si vous m’aimez moi, je serai capable de m’aimer aussi” ? Donc, avec ce livre, j’ai pris conscience de ça, que je me dénigrais pas mal, et que mon investissement dans le travail était une manière de montrer que je suis aimable : “Regardez, je fais tout mon possible pour vous le montrer”.
Et le troisième livre c’est “Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une”. Lui est bien connu en librairie ! Il en a été vendu je ne sais pas combien de milliers d’exemplaires. Et du coup, l’héroïne se lance aussi un défi de monter sa société. Et moi, c’était le défi du livre. Quelque part, ça m’a soutenue. Ce n’était qu’un livre, un roman, mais c’est vrai que, dans la vie de tous les jours, il y a plein de gens qui se lancent des défis, qui ont confiance en eux, alors il fallait aussi que je prenne un peu confiance en moi et que je me lance dans ce que j’avais envie, de mener un projet à bien.
Aline Maurer : Comment est-ce que tu as continué ensuite ? Donc tu as lancé ce livre, est-ce que tu as repris ton travail ? Comment est-ce que tu as continué après ce burn out ?
Laetitia Dupont : Alors là j’écris un nouveau livre qui n’a plus rien à voir avec le burn out. Cette fois-ci c’est un roman. Pour l’instant, je n’ai toujours pas repris le travail. Normalement, je pense que je vais le reprendre en septembre. Ce qui m’inquiète entre guillemets c’est que c’est super long… Ça fait déjà plus d’un an que je suis arrêtée et parfois, quand j’écris, je travaille une ou deux heures et je peux encore m’endormir…
Oui, ça met vraiment beaucoup de temps pour remonter la pente. J’ai l’impression que je l’ai descendue comme sur un toboggan. Mon médecin me dit que non, il me dit que ça faisait des années que j’étais sur la mauvaise pente. Mon premier malaise à l’école je crois qu’il remonte à 2009, donc ça a traîné un certain temps. C’est vraiment comme si je grimpais à une corde, la corde des pompiers avec des nœud, et des fois j’ai l’impression que je glisse encore un peu et hop je remonte. Je m’accroche à cette corde et je continue à monter.
Aline Maurer : C’est super d’avoir un projet de deuxième livre. Ce sera un roman ? Quel genre de livre est-ce que ce sera ?
Laetitia Dupont : Comme c’est les fictions et le développement personnel qui m’ont pas mal aidée, c’est un peu dans ce genre-là. Au départ, c’est toujours l’histoire d’une femme. Cette fois-ci c’est Julia, et Julia vit un drame dans sa vie. Et justement, on va l’accompagner dans ce drame et ce qui va l’aider. Pour l’instant, j’en suis à peu près à la moitié du livre et j’aimerais bien pouvoir le sortir à l’automne.
Aline Maurer : Super, je me réjouis de le lire ! Est-ce que tu as quelque chose d’autre que tu aimerais partager dans cette interview ?
Laetitia Dupont : J’ai dit déjà pas mal de choses. Dans les autres livres qui m’ont aidée, c’est parce que j’aime l’écriture forcément, mais c’est des livres justement où on pouvait écrire. Par exemple, il y a un petit livre qui s’appelle “5 minutes à moi”. Chaque jour, on prend 5 minutes et c’est toujours un peu le même rituel : avoir une pensée positive par exemple, formuler une intention. Et ça, chaque matin, je l’avais inclu dans ma matinée. Et aussi “Mon cahier d’écriture-thérapie”, pareil, où on réfléchit sur soi-même, sur son entourage, sur son rapport avec sa famille, avec l’argent, sur plein de sujets différent. Moi, c’est les deux sortes de livres qui m’ont aidée, à la fois des romans et à la fois ceux où on se pose et on réfléchit sur soi.
J’ai aussi une chouette communauté sur Instagram avec qui je fais plein d’échanges. Et du coup, de voir des pépites de lumière, ça aide aussi à remonter, voilà. Et d’être soutenue par la famille, l’entourage.
Un message peut-être à l’entourage, parce que c’est surtout des femmes qui lisent le livre, et parfois, justement, leur entourage n’est pas très compréhensif. Elles se retrouvent un peu seules. Moi, j’ai eu la chance justement d’être soutenue. Personne ne m’a fait de remarques sur mon arrêt de travail, au contraire. Quand je voulais y retourner, on me disait stop, doucement. Donc j’ai été beaucoup soutenue et portée. Et je pense que ça c’est important. Si des personnes en burn out, et si un mari ou une sœur passe par ici, et que ça arrive à quelqu’un de leur entourage, faire bien attention à cette personne.
Aline Maurer : Oui, effectivement, c’est super important ! Donc si après cette interview des gens aimeraient lire ton livre, où est-ce qu’ils peuvent se le procurer ?
Laetitia Dupont : Sur Amazon, il existe en version ebook ou en version papier. Et je fais aussi des envois directs. J’ai une page Instagram et Facebook c’est “Laetitia Dupont Auteur”. On m’envoie un petit mail privé et je l’envoie directement chez la personne concernée. En général, je glisse un petit marque-page ou un petit cadeau.
Aline Maurer : D’accord je mettrai les liens sur l’article pour qu’on puisse te contacter ! Merci beaucoup d’avoir partagé tout ça avec nous, parce que c’est une histoire qui n’est pas facile. Mais je pense que c’est vraiment utile et important de partager aussi sur ce sujet. Comme tu le dis, peut-être que pour les personnes qui vivent ça c’est important, mais aussi pour les proches, pour mieux comprendre la réalité de ceux qui vivent le burn-out. Donc merci d’avoir partagé ton histoire.
Laetitia Dupont : Merci à toi pour ton intérêt, ça me fait plaisir d’avoir pu échanger sur le sujet. Et en plus, je suis contente parce que pour une fois j’ai échangé sur le sujet sans pleurer, c’est une grande victoire !
Aline Maurer : C’était parfait, merci beaucoup Laetitia et à bientôt !
Laetitia Dupont : Merci, à bientôt, au revoir !
Voilà, c’est la fin de ce sixième épisode du podcast Des livres pour cheminer ! J’espère que le témoignage de Laetitia pourra vous être utile, comme il l’a été pour moi, afin de mieux comprendre la réalité du burn out. N’hésitez pas à vous procurer son livre auto-édité « Sous une douce apparence » sur Amazon afin de lire son récit en détail et de le faire partager à d’autres.
Merci encore de nous avoir écoutées et je vous dis à tout bientôt pour une prochaine interview ! Au revoir !
PS : pour retrouver tous les épisodes de ce podcast, cliquez ici !
Crédit du générique : Ave Marimba Kevin MacLeod (incompetech.com)
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http://creativecommons.org/licenses/by/3.0/
Le burn out devient de plus en plus présent dans notre société.
Excellent article et excellent interview!
Merci Simon 🙂
Malheureusement, en effet, c’est une souffrance dont on entend de plus en plus parler, c’est pour cette raison que je partage mon histoire en espérant qu’elle puisse servir de moyen de prévention.
Merci pr ce podcast. Très intéressant. Témoignage touchant qui aide à mieux comprendre le burn out. J’ai bcp apprécié que l’invité partage les titres des livres qui l’ont aidé en expliquant à chaque fois. Interview très bien menée. Merci
Merci Armelle, heureuse que ce podcast t’aie été utile !